MMA: le pionnier, c'est Nelson Carvalho

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MMANelson Carvalho en humble pionnier

Le boss de la Fight Move Academy de Neuchâtel a été récompensé pour le travail qu'il fait pour les arts martiaux. En toute humilité.

Le Neuchâtelois (à gauche) donne ses instructions à ses combattants.

Le Neuchâtelois (à gauche) donne ses instructions à ses combattants.

RCA

Il y a deux semaines, la Fight Move Academy communiquait en direction des médias, pour annoncer une série de bons résultats lors des Championnats d'Europe. Vincent Yerly est devenu le premier Suisse champion d’Europe amateur et Adrian Aliu a décroché une belle médaille de bronze lors de ce tournoi serbe. L'académie neuchâteloise a même aligné un jeune de seize ans, qui progresse à grands pas. Et puis tout en bas de la missive, une petite note quand même pour expliquer que son patron Nelson Carvalho avait reçu la «Black Belt», une prestigieuse distinction honorant les coachs ayant contribué au rayonnement de ce sport, de la part de l'IMMAF (Fédération internationale des arts martiaux mixtes).

«Ma plus belle récompense, c'est de mettre en valeur mes athlètes, sourit l'Helvético-Portugais de 42 ans. Je me vois plus comme un homme de l'ombre. J'aime bien ça. Pour vivre heureux, vivons caché!» Ce véritable pionnier de la discipline en Suisse avait des excellents résultats en compétition. Mais ce n'est que maintenant que les sports de combat, les arts martiaux mixtes en particulier, deviennent tendance. Leur image a même tendance à changer auprès du grand public, qui voit de moins en moins ça comme de simples jeux du cirque.

De 5 à plus de 70 ans sur le ring

Les arts martiaux sont en train de presque devenir un «sport pour tous». A la Fight Move Academy de Neuchâtel, sur les 90 heures de cours données hebdomadairement, on peut y croiser des enfants de 5 ans, comme des athlètes de 70 ans (60% sont toutefois âgés de 25 printemps ou moins). En tout, ils sont quelque 900 à y être abonnés pour s'entraîner ou même mettre les gants. On y a d'ailleurs croisé un homme de 58 ans, qui venait de faire son premier essai comme sparring partner. Le pire? C'est qu'il a aimé ça et compte bien y retourner.

«Dans ma carrière, j'ai fait beaucoup d'erreurs. J'ai appris sur le tas. Mais ça a permis à mes athlètes de ne pas faire les mêmes», explique celui qui a largement participé à emmener les Suisses Volkan Oezdemir, Ange Loosa et Robert Valentin dans les octogones de l'UFC. Aujourd'hui, dans sa Fight Move Academy, il accueille beaucoup de jeunes, mais aussi des patrons qui dépassent largement la soixantaine. «L'aspect social de notre club est important. Quand tu passes la porte de chez nous, tout le monde est habillé de la même façon, avec le logo de l'académie, termine-t-il. Sur le ring ou dans l'octogone, tu ne viens pas avec ta Rolex!»

RCA

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