LausanneMobilisation d'élèves en faveur d'un prof suspendu
Des gymnasiens de l'établissement Auguste-Piccard font circuler une pétition et ont envoyé une lettre à la conseillère d'Etat Cesla Amarelle.

La brusque mise à pied d'un professeur de français âgé d'environ 60 ans passe mal au sein du gymnase lausannois Auguste-Piccard. Cette décision du 28 mars 2019 de la cheffe du Département vaudois de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) Cesla Amarelle, se fonde sur des lettres reçues d'élèves. Elles se plaignaient de propos à caractère sexiste que l'enseignant aurait dit durant un cours.
«Nous ne sommes pas tenues au courant de cette procédure qui touche notre professeur, qui est aussi notre conseiller de classe, s'insurgent trois gymnasiennes interviewées mercredi après-midi. Notre scolarité a été mise sur la touche alors que nous n'y sommes pour rien.»
Lettre de soutien et pétition à signer
La lettre des élèves, envoyée ce mercredi, s'adresse à la cheffe du DFJC ainsi qu'à son directeur général de l'enseignement postobligatoire. Le but? Obtenir davantage d'information et ne pas subir un dommage dû à cette suspension.
En parallèle, les mêmes gymnasiennes font circuler une pétition dans l'établissement pour marquer un soutien à ce professeur, semble-t-il apprécié. Une soixantaine de signatures ont déjà été récoltées.
De son côté, le doyen du gymnase dit prendre acte de cette démarche. «Ces élèves sont libres d'agir ainsi, déclare Laurent de Schoulepnikoff. Mais il est aussi important de respecter la démarche des élèves qui se sont plaintes de propos qui les ont blessées.» Il met aussi en garde contre une possible désinformation à ce sujet et rappelle que la procédure du DFJC suit son cours. Réunis en assemblée lundi passé, une majorité d'enseignants d'Auguste-Piccard ont déclaré désapprouver la méthode choisie par le département de Cesla Amarelle, sans pour autant se prononcer sur le fond.