Mondiaux de freestyleEntre musique et sport, Pat Burgener vit son rêve à Saint-Moritz
Le Vaudois de 30 ans réunit ses deux passions, lors des Mondiaux en Engadine. Il y a joué sur scène et espère briller dimanche sur sa planche.

Le Lausannois a fini 11e des derniers JO.
IMAGO/XinhuaJeudi et dimanche derniers, Pat Burgener s'est produit lors de la cérémonie d'ouverture des Championnats du monde, avant de donner un concert complet au pied du tremplin de Big Air de Saint-Moritz. Dimanche prochain, il rêve de retrouver un podium planétaire, possiblement son dernier pour la Suisse (voire encadré), après ses médailles de bronze arrachées dans les half-pipes de la Sierra Nevada (Esp) et de Park City (USA) en 2017 et 2019. Un sacré programme, pour le Lausannois revenu dans le circuit du snowboard, il y a maintenant un peu plus d'un an.
«L'été, je fais des concerts et entre deux, je file à l'entraînement. Franchement, ces deux concerts étaient incroyables. Un moment unique, sur une scène énorme. Je rêvais de combiner mes deux passions et ces Mondiaux me l'ont permis. C'est un peu ça ma vie, maintenant, sourit-il. En plus, mon père était là et c'était pas mal d'émotions. Je me sens super bien, j'arrive sur ces Mondiaux en ayant connu une progression linéaire et ça va être vraiment très intéressant de voir à quel niveau j'arriverai lors des prochains Jeux olympiques dans un peu moins d'un an.»
L'envie folle de représenter le Brésil
La maman de Pat Burgener est Libanaise et elle a passé des années au Brésil pour y fuir la guerre. Elle en a eu la nationalité et le Lausannois a pu obtenir le passeport également. Il y a quelques années, l'idée un peu folle de porter les couleurs brésiliennes lors des JO a commencé à mûrir et le Lausannois essayera d'y arriver pour Milan et Cortina en 2026. Il souhaite continuer à s'entraîner avec la Fédération helvétique, mais pouvoir représenter les couleurs sud-américaines, il n'en fait pas mystère, serait aussi une belle opportunité pour sa carrière musicale. Affaire à suivre!
Sa discipline, malgré les blessures récurrentes d'un peu tous les favoris, chacun à leur tour, a atteint un niveau exceptionnel, et rares sont les jeunes à s'y projeter. «Si j'avais 14 ans, je me demande si j'aurais osé me lancer. Mais je pense que je suis assez fou pour ça, rigole le chanteur/snowboardeur. En plus, le half-pipe, c'est super difficile au début, tu n'y prends pas beaucoup de plaisir.» Lui a vécu son âge d'or et il espère encore en prendre un peu sur les pentes de Livigno en 2026, son objectif olympique.