Mondiaux de freestyleLe freestyle suisse se dégote un avenir
La délégation helvétique a prouvé aux Mondiaux en Engadine qu'elle valait plus que seulement par sa vieille garde.

Les sauteurs acrobatiques Lina Kozomara, Pirmin Werner et Noé Roth ont tous 25 ans ou moins.
Getty ImagesLina Kozomara a 19 ans, n'a jamais participé à une épreuve de Coupe du monde, mais a aidé Noé Roth et Pirmin Werner à arracher une médaille de bronze en saut acrobatique. Sina Siegenthaler et Valerio Jud, respectivement âgés de 24 et 22 printemps, se sont associés pour gagner une autre breloque bronzée sous la bannière helvétique, en boardercross. Ajoutez-y Noémie Wiedmer (17 ans), éliminée en individuel de snowboardcross qui dominait ses aînées en série, avant d'être shootée par des adversaires. Mine de rien, Mathilde Gremaud, sur le circuit depuis 2017, n'a quant à elle que 25 ans, alors que Noé Roth et Pirmin Werner sont quasiment ses contemporains (lire par ailleurs).
Pendant la quinzaine grisonne, pourtant, on s'est un peu inquiété pour la relève helvétique, mais aussi planétaire de certaines disciplines. En Suisse, on a vibré pour Fanny Smith, Ryan Regez et Sara Höfflin, tous sacrés ou médaillés, pendant les Championnats du monde en Engadine et tous plus que trentenaires. Les trois stars suisses visent les prochains Jeux olympiques de Milan et de Cortina et bien plus encore. Mais ils n'incarnent pas forcément tous l'avenir de leurs disciplines. Comme les glorieux anciens Alex Fiva (39 ans), Pat Burgener (30 ans et bientôt Brésilien), d'ailleurs.

Noémie Wiedmer est une rare jeune snowboardeuse.
Getty ImagesCa a d'ailleurs été souvent un sujet de conversation avec les athlètes et les organisateurs des Mondiaux dans les Grisons en étaient bien conscients. Cette compétition et les Suisses qui y ont brillé avaient aussi le «devoir» de le faire pour inspirer une nouvelle génération de freestyleurs. En Suisse, les skieurs alpins prennent tellement le soleil, qu'ils font forcément de l'ombre aux autres branches des sports de neige. Mais il y a toujours une petite place pour se dorer la pilule de temps à autre, Swiss-Ski l'a prouvé à St-Moritz.