St-Moritz: Höfflin en finale du big air, Gremaud éliminée

«Ça fait quand même ch...» Sacrée championne du monde de Slopestyle, quelques jours plus tôt en Engadine, Mathilde Gremaud a vécu les émotions inverses mercredi, lors des qualifications. Un saut mal noté, deux autres manqués et le couperet est tombé.

Comme à Aspen il y a quatre ans, la Fribourgeoise a raté la qualification pour la finale du Big Air, après avoir été titrée dans son autre discipline favorite. De quoi la laisser prostrée de longues minutes dans l'aire d'arrivée, avec des sentiments forcément hypercontrastés, à l'heure du bilan.

«J'essaie de me dire qu'il y a au moins l'or du Slopestyle, a-t-elle analysé. C'est sûr que ça fait un sur deux et que le but était de faire deux sur deux. Après, il faut que je sois contente. Je suis quand même fière de ça, parce que ce n'est vraiment pas facile et j'ai réussi au moins à en avoir une. Maintenant, il faut oublier le Big Air et garder le Slope!»

Son palmarès dit pareil. A 25 ans, elle est tout de même double championne du monde et triple médaillée olympique… Le tout après avoir surmonté in extremis une blessure contractée il y a un mois et demi.

Sarah Höfflin, elle, n'avait pas forcément besoin de retrouver le sourire après son échec en qualification du Slopestyle. La Genevoise de 34 ans était déçue, certes, mais elle n'est pas du genre à perdre la joie qui la caractérise. Ça s'est vu lors de ce galop d'essai engadinois, qu'elle a dominé avec deux premiers sauts de grande classe, malgré sa blessure récente à elle aussi. Bons pour le premier rang des qualifications (avec 169 points), devant la Canadienne Megan Oldham (à 0,50 unité) et l'Italienne Flora Tabanelli (à 1,25 pt).

«Il faut quand même que je fasse attention, a-t-elle expliqué. Sur mes sauts, je suis allée assez loin et les douleurs reprennent assez vite. Ça fait du bien d'être passée en finale, surtout après la déception de la semaine dernière, où je me suis ratée sur un rail et j'ai loupé la finale du Slopestyle, alors que j'adore ça. Mais ça arrive, il ne faut pas rester trop accrochée sur les déceptions. Il faut apprendre, aller de l'avant et puis voilà!»

La finale de vendredi en soirée sera sans doute une autre occasion de sourire pour elle, du moment qu'elle y prend du plaisir. Et si en plus, il y a une médaille au bout...