Ski cross: Ryan Regez triomphe aux Mondiaux malgré la pression

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Mondiaux de freestyleRyan Regez, toujours là quand ça compte

Sacré deux fois en Engadine, le Bernois de 32 ans a désormais tout gagné, malgré la grande anxiété qui peut l’envahir.

Le Bernois de 32 ans a lancé la ola dans l'aire d'arrivée.

Le Bernois de 32 ans a lancé la ola dans l'aire d'arrivée.

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Une vraie «Regez night»! À le voir faire le show sur la scène de l’Olympiaschanze de Saint-Moritz et envoyer des canettes de bière à ses potes dans le public, ça ne saute pas aux yeux. Comme quand il s’embrouille avec un Suédois dans l’aire d’arrivée, après une demi-finale d’ailleurs tendue. Mais le colosse de Wengen, qui est aussi au bénéfice de la nationalité britannique, est un grand sensible. Il tient ça sans doute de son père, un vrai Bernois des montagnes, tendu comme un arc quand il voit son fils dévaler les pentes.

Ce week-end, dans les Grisons, Ryan Regez est entré au panthéon de son sport. Il est le seul, avec son entraîneur, le Franco-­Suisse Jean-Frédéric Chapuis, à avoir été victorieux dans le général de la Coupe du monde, aux Jeux olympiques et aux Championnats du monde. Il a même vu double, l’emportant en solitaire d’abord vendredi, puis par équipes 25 heures plus tard.

Une belle revanche pour celui qui s’est relevé deux fois de ruptures des ligaments. «J’ai beaucoup appris sur moi-même pendant ces périodes, a-t-il expliqué. J’ai découvert la patience, la confiance, le combat, le travail… J’ai évidemment eu de la chance ce week-end. Mais j’ai été là quand et où je devais être pour que la magie opère. Il faut être en bonne santé, en pleine forme et au bon endroit au bon moment pour réussir. Après les Jeux olympiques de 2022, et avec ce qu’il se passe maintenant, c’est tout simplement incroyable ce que je vis.»

Un soulagement aussi, car malgré son mètre 92 et son quasi-quintal, le bonhomme est un grand anxieux. Il l’avoue volontiers: il peine à maîtriser ses émotions, notamment dans les portillons de départ. Alors pour un Mondial chez lui, imaginez la tension qui s’est emparée de lui ce week-end! Il l’a malgré tout transformée en or.

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