FestivalLe Jazz mise sur l'Afrique pour faire bouger les festivaliers
À l’écoute des nouvelles sonorités qui remuent la planète musicale, le Festival fait la part belle aux influences venues d’Afrique.
Et si le présent de la musique se jouait sur le continent africain? Attentif aux innovations qui, de Johannesburg à Lagos, s’invitent dans le grand bal des musiques planétaires, le Montreux Jazz invite à son bord une ribambelle d’artistes qui incarnent l’extraordinaire vitalité d’une scène en effervescence permanente.
Parmi ceux-ci, Tems, première artiste féminine nigériane à remporter un Grammy Award l’année dernière. Figure cruciale de l’alté, mouvement qui carambole dancehall, indie ou R’n’B, la chanteuse a collaboré avec la crème des musiques urbaines nord-américaines (de Drake à Beyoncé, de Future à Rihanna ou Justin Bieber) et contribué à imposer sa ville, Lagos, comme nouvel épicentre international du rap mondial.
Et puis, il y a Tyla, chanteuse sud-africaine rendue incontournable par le tube «Water», un demi-milliard de streams sur Spotify, qui compte parmi les chefs de file de l’amapiano, un genre multifacette qui mêle deep house, jazz et lounge et dont raffole de toutes ses forces Johannesburg.
Le rap aussi
Énorme sensation 2024, le rappeur et pianiste français d’origine camerounaise Yamê pratique un rap mutant, qui puise dans des influences innombrables: africaines, jazz, soul, trap ou… chanson française. Quelques mois seulement après qu’il a séduit le public des MJF Spotlight Sessions à Villars, sa venue au bord du Léman promet de grossir encore les rangs de ses fans. Parmi eux? Déjà Timbaland ou Stromae.
Et le Maghreb? Il sera tout entier représenté par TIF. Originaire d’Alger et empreint d’une nostalgie qui colle au ventre, le rappeur commande à un mélange original de chaâbi, de rap et d’épices andalouses. Son deuxième projet, «1.6», compte parmi les propositions musicales à découvrir d’urgence.
Disiz n’est plus «La Peste»
Présent sur la scène rap française depuis plus de 20 ans, Disiz, qui a mis de côté son nom complet d’artiste, a tout connu: triomphe avec «J’pète les plombs» dans les années 2000, passage par la chanson traditionnelle sénégalaise, parenthèse rock, bifurcation par la littérature et le cinéma, lancement d’un label qui cartonne (Sublime) et, aujourd’hui, tous les honneurs avec «L’Amour», brillant nouvel album aux tonalités pop-rap délicates.