Nadia Tereszkiewicz«J’étais trop focus pour sortir boire des bières»
Nadia Tereszkiewicz est la vedette de «Possessions» sur Canal+. Nous l’avons rencontrée… virtuellement.
La comédienne parle plus en détail du tournage de «Possessions» dans cette vidéo.
À 24 ans, Nadia Tereszkiewicz semble promise à une belle carrière. Depuis 2019, l’actrice franco-finlandaise d’origine polonaise enchaîne films («Sauvages», «Persona non grata», «Seules les bêtes»), séries («Possessions», «Dix pour Cent»), et même clips (pour Benjamin Biolay). Retour avec elle sur les points forts de son parcours et sur ses activités.
Les deux derniers épisodes de «Possessions» seront diffusés ce lundi soir (16 novembre 2020) sur Canal+: pour ceux qui ne connaissent pas, de quoi ça parle?
C’est l’histoire d’une jeune Française, Natalie, expatriée en Israël avec sa famille. Le soir de son mariage, elle se retrouve accusée d’avoir tué son mari, qui est retrouvé en sang, égorgé, par terre.

Imri Biton (Eran) et Nadia Tereszkiewicz (Natalie) dans «Possessions».
Vered AdirQuel souvenir gardez-vous de ce tournage?
C’était un tournage intense, incroyable, une des plus belles expériences de ma vie. C’était la première fois que j’avais un rôle si important, avec autant de responsabilités. Et aussi un personnage aussi complexe, car on ne sait pas si Natalie est victime ou manipulatrice.
En quoi était-il intense?
On a tourné tous les jours, je ne suis pas rentrée chez moi d’avril à août. Il faisait très chaud, jusqu’à 40 degrés. Le rôle me demandait une grande concentration et je déconnectais très peu. Le soir, je rentrais et je n’allais pas boire des bières, j’étais très focus.
Nadia Tereszkiewicz commente ses posts Insta en vidéo.
On a aussi pu vous voir dans la dernière saison de «Dix pour Cent»…
Oui! J’ai tourné avec Stéfi Celma, j’y ai fait un passage éclair mais ça m’a fait très plaisir: déjà de jouer une méchante, et ensuite de faire partie d’une série qui est mythique et que j’adore!
Vous étiez danseuse avant d’être actrice. Comment êtes-vous passée d’un art à l’autre?
J’ai fait un danse-études de mes 4 à mes 18 ans, un mélange de danse classique et contemporaine. À 18 ans, je me suis rendu compte que je ne voulais pas en faire mon métier. Je n’étais pas assez bonne en classique et du coup j’ai arrêté, mais j’ai continué ensuite à faire des clips et des films où je dansais. J’ai participé au tournage de «La danseuse», un film d’époque, et ça m’a fait tellement rêver! Je me suis dit «Un plateau, c’est quand même quelque chose d’incroyable!» Et peu à peu, j’ai commencé à passer des essais pour des rôles sans danse.

Vous parlez de clips… et justement, on vous a vue dans «Comment est ta peine?» de Benjamin Biolay. Comment est-ce arrivé?
De manière improbable! On ne s’est même pas croisés, on a tourné pendant le confinement et on ne s’est rencontrés qu’après. J’aime bien cette idée que ce clip se soit fait sur un hasard, ce n’était pas ce que Benjamin Biolay devait faire au départ. C’est un artiste que j’admire et je vais probablement participer à son prochain clip.
«Jouer avec des masques et des lunettes toutes les répétitions et les garder même en hors-champ, c’est perturbant.»
Vous avez tourné cet été au Canada. Quelles étaient les conditions de travail sous l’ère Covid?
Oui, j’ai travaillé dans une comédie, «BabySitter», mise en scène par Monia Chokri. Au Canada, les règles étaient très strictes, on n’avait pas le droit à plus de 15 minutes de proximité par jour. Moi je m’occupais de bébés car je joue la babysitter, et j’avais trois paires de jumeaux avec lesquels je devais alterner! Ensuite, jouer avec des masques et des lunettes toutes les répétitions et les garder même en hors-champ, c’est perturbant. Mais on était tellement heureux d’être sur un tournage qu’au final, on s’y habitue. Il fallait cette rigueur-là pour finir le film car s’il y avait un seul cas Covid, tout s’arrêtait.

Nadia Tereszkiewicz joue Natalie, une mariée dont l’époux est tué le soir des noces dans «Possessisons», sur Canal+.
Vered Adir