NBALes grands moments de la saison rookie de Kyshawn George
Repêché par Washington l’été dernier, l’ailier valaisan de 21 ans a bouclé dimanche une première saison épatante en NBA. Retour sur cinq moments forts.

Kyshawn George a mis la barre haut pour sa première saison en NBA.
GettyIl a charmé le mythique Madison Square Garden
Kyshawn George l’a montré tout au long de la saison: il n’a pas froid aux yeux, et cela s’est vu dès sa deuxième apparition avec Washington. Le 10 octobre, à l’occasion d’un match de présaison face aux New York Knicks, le natif de Monthey a découvert la plus célèbre des salles NBA: le Madison Square Garden.
Pas impressionné pour un sou, il a délivré une prestation de haut standing (14 points, 4 rebonds et 3 contres en 21 minutes, à 5 sur 6 au tir dont 2 sur 2 à trois points), devant quelque 19’000 spectateurs et malgré l’équipe type alignée par les Knicks. De quoi taper dans l’œil de la légende Walt Frazier, ancien joueur iconique de la franchise new-yorkaise: «Ce gamin a été impressionnant».
Adoubé par la superstar Stephen Curry
L’histoire retiendra que le Suisse est le premier rookie de sa cuvée à avoir atteint la barre des 20 points inscrits sur un match. Et pas contre n’importe qui: les Golden State Warriors, franchise majeure du XXIe siècle, témoins directs de son talent le 5 novembre.
Pour sa sixième apparition seulement dans la grande ligue nord-américaine, Kyshawn George a pris chaud (20 points dont 18 à longue distance, agrémentés de 6 rebonds et 4 passes). S’attirant les louanges de son prestigieux adversaire Stephen Curry, quadruple champion NBA, double MVP en 2015 et 2016 et considéré comme le meilleur shooteur de tous les temps: «J’ai aimé la façon dont il a continué de shooter alors qu’il ratait tout au début. C’est une mentalité que l’on ne peut pas apprendre, et il a fini par mettre de gros tirs».
Autre star des Warriors, Draymond Green a, lui aussi, tenu des propos élogieux: «Je suis un grand fan de lui et Bub (ndlr: Carrington, autre rookie de Washington), de l’énergie et l’attitude qu’ils amènent».
Un carton face au Phoenix de Kevin Durant
Sa plus grosse production statistique, Kyshawn George l’a réalisée le 17 janvier devant Phoenix. Malgré la (courte) défaite (123-130), l’une des 65 récoltées en 82 matches par Washington (pire bilan de la ligue), celui qui a été sélectionné en 24ᵉ position à la draft 2024 a tenu le regard avec un certain Kevin Durant, attaquant de génie et idole d’une génération.
Ce dernier, auteur de 23 points ce soir-là, a fait moins bien que le rookie suisse (24 points à 8 sur 10 au tir, dont 6 sur 8 à trois points). Mais plus encore que les qualités offensives de son jeune opposant, «KD» s’est dit frappé par l’implication défensive des Wizards: «Ce sera difficile de marquer contre eux dans les prochaines années».
Un contre spectaculaire face au phénomène Giannis Antetokounmpo
Au-delà de ses pointes au «scoring», le Valaisan s’est mis en évidence par ses attitudes défensives. Tirant profit de son physique longiligne (2,08 m d’envergure au moment de sa draft) et de ses facilités pour se déplacer, il a affiché une implication remarquable à la perte de balle.
Parmi les nombreuses compilations dont il a fait l’objet, un geste s’est démarqué: son contre sur le double MVP Giannis Antetokounmpo, leader des Milwaukee Bucks, dont le surnom n’est autre que «The Greek Freak» («Le monstre grec» en version française) en raison de son profil athlétique hors norme. C’est dire la valeur de l’action.
Deux records de franchise établis
Si Thabo Sefolosha et Clint Capela ont joué les pionniers avant Kyshawn George en NBA, aucune de leur saison rookie n’arrive à la cheville de celle du Montheysan. Le premier nommé était bien moins responsabilisé, tandis que le second nommé avait peu joué. Avec 26,7 minutes de jeu par match en moyenne, George jouit d’une place de choix dans la rotation de Washington, et il s’en montre digne.
En mars, il s’est offert deux records de franchise en l’espace de quelques jours. Il est d’abord devenu le rookie le plus rapide à réussir 100 tirs à trois points chez les Wizards, en 59 rencontres. Puis il est devenu le premier à convertir au moins un tir à trois points lors de 30 rencontres consécutives. C’est ce qui s’appelle marquer les esprits.