Hôpital de Neuchâtel: des licenciements pour harcèlement

En mai 2024, le conseil d’administration du Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe) l’avait annoncé. Désormais, la politique interne serait «Tolérance zéro face à toute forme de harcèlement». Et ce n’était pas des paroles en l’air. Ce vendredi, le RHNe communique qu’il a pris et prendra toute une série de mesures, à la suite de témoignages inquiétants. «Le RHNe a, par exemple, mis un terme à des relations contractuelles et débuté des accompagnements individuels, notamment auprès de personnes identifiées comme de potentielles victimes d’agissements portant atteinte à l’intégrité personnelle», indique-t-il.

La campagne d’information menée auprès du personnel, l’année dernière à la suite des annonces, a permis de recueillir des plaintes concernant des suspicions de harcèlement au sein des blocs opératoires de Pourtalès, à Neuchâtel, et de La Chaux-de-Fonds. «Une analyse du climat de travail, menée par un prestataire externe, a commencé en janvier dernier. Pendant deux mois, plus de 80 personnes ont été entendues», détaille le RHNe.

Les témoignages récoltés ont permis d’identifier des pratiques de harcèlement sexuel: blagues et messages à connotation sexuelle, transmission d’images ou encore remarques sexistes. Le harcèlement pouvait toutefois s’exprimer sous d’autres formes, comme «des tensions interpersonnelles, des problématiques liées à la planification opératoire, d’un manque de communication et de transparence, ou d’agissements pouvant être perçus comme étant inappropriés au travail interdisciplinaire», détaille le RHNe.

En marge des licenciements, d’autres mesures seront progressivement déployées: rappel des règles, recadrages, formations et accompagnements. Une réflexion sur l’organisation des blocs et sa gouvernance a aussi été initiée. Enfin, le RHNe souligne que, «au-delà des faits mis à jour, qu'il condamne, l’immense majorité du personnel fait preuve d’une attitude exemplaire, que ce soit avec les collègues ou les patients».