Nicholas Hoult«Pour Clint Eastwood, c’est oui tout de suite!»
À l'affiche du film «Juré n°2», Nicholas Hoult s'est senti honoré d'être dirigé par l'une des légendes d'Hollywood.


Nicholas Hoult a été révélé au grand public dans la série britannique «Skins», en 2007.
IMAGO/ABACAPRESSÀ quelques semaines de ses 35 ans, le 7 décembre prochain, Nicholas Hoult est plus demandé que jamais puisqu’il sera à l’affiche de quatre films dans les prochains mois. C’est à Los Angeles, dans les locaux de la plus grosse agence de stars, CAA, que l’acteur anglais nous a parlé de «Juré n°2», réalisé par Clint Eastwood, en salle dès le 30 octobre 2024.
Vous avez passé vos premières auditions dès l’âge de 5 ans en Angleterre. Près de trente ans plus tard, comment jugez-vous votre parcours?
Résumer trois décennies en une phrase, c’est vrai que cela peut paraître assez surréaliste. Je pense avoir eu la chance d’avoir une enfance et une adolescence comme la plupart des autres jeunes, à la différence que j’alternais mon année scolaire avec des plateaux de cinéma durant les vacances. Arrêter les études pour une carrière d’acteur n’a jamais été une option jusqu’à ce que je sois un adulte.
Que représente pour vous cette collaboration avec Clint Eastwood?
Être à ses côtés tous les jours sur un tournage, c’est une opportunité unique que je n’allais pas laisser passer. C’est vrai que j’enchaîne les films ces dernières années, mais pour Clint Eastwood c’est oui tout de suite! Il est l’un de mes héros de jeunesse.
Clint Eastwood est réputé pour tourner très vite. Avez-vous eu le temps d’échanger avec lui en dehors des caméras?
Oui, mais nous avons davantage parlé de la vie que du cinéma. Je suis un passionné de compétitions de Formule 1, que je regardais à la télé avec mon père durant mon enfance. Clint m’a raconté avoir rejoint Paul Newman sur un circuit dans le nord de la Californie et partagé quelques bières avec lui autour de ces bolides de course. Je n'oublierai jamais ces quelques semaines avec mon héros Clint, aussi bien pour le film que pour nos échanges hors caméras. Michael Fassbender, avec qui j’ai travaillé sur la saga «X-Men», est aussi un passionné de circuits. Tout cela m’a donné envie de me lancer à mon tour et j’avoue que l’adrénaline que déclenche le fait de piloter une voiture de course est une expérience unique au monde.
Comment résumer l’intrigue de «Juré n°2»?
J’incarne un homme qui se retrouve juré dans un procès avant de réaliser qu’il est peut-être à l’origine du crime qu'il doit juger. Pour ce film, j’ai aussi retrouvé Toni Collette que j’adore et dont j’étais le jeune partenaire (nldr: il incarnait son fils) dans «Pour un garçon» il y a plus de vingt ans de cela.
On vous annonce aussi dans le rôle de Lex Luthor dans la nouvelle incarnation de Superman l’été prochain. Encore un rôle de méchant pour vous?
Je ne suis pas attiré par des rôles de méchant à proprement parler, mais je recherche les personnages complexes où l’on doit jouer sur une gamme de sentiments très différents. Si vous regardez certains de mes films récents, il y a toujours un instant où l’on peut se sentir attiré ou comprendre mon personnage, même s’il commet des atrocités. Dans la vie, tout n’est jamais tout blanc ou tout noir.
Vous avez tourné dans de nombreux blockbusters tels que «X-Men» et «Mad Max: Fury Road». Est-ce important d’alterner avec des films indépendants comme «The Order», annoncé pour début 2025 au cinéma?
C’est capital pour mon équilibre. Dans «The Order», j’incarne le suprémaciste blanc Bob Matthews. Les idées que développait ce néonazi américain dans les années 70-80 sont horribles, mais mon travail est de laisser mes opinions de côté pour être le plus authentique possible devant la caméra. Le cinéma est fait pour divertir, mais aussi pour faire réfléchir les spectateurs.