Nouvelle démission d'un prêtre allemand

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Abus sexuelsNouvelle démission d'un prêtre allemand

L'évêché de Munich (sud) a annoncé vendredi une nouvelle démission d'ecclésiastique, la deuxième en trois jours, liée à un scandale d'abus sexuels commis par des membres du clergé sur des enfants.

Le père Maurus Krass, père prieur de l'abbaye bénédictine et directeur de l'école monastique d'Ettal (sud de l'Allemagne), «a démissionné de ses deux fonctions» pour avoir omis d'informer les autorités ecclésiastiques concernant des accusations d'abus sexuels sur mineurs datant de 2003 et 2005, selon un communiqué de l'évêché.

Mercredi, un autre abbé d'Ettal, le père Barnabas Bögle, avait également démissionné pour les mêmes raisons.

Cette nouvelle démission intervient alors que la conférence épiscopale allemande a chargé jeudi l'évêque de Trêves, Stephan Ackermann, de faire la lumière dans ce scandale qui secoue l'Eglise catholique allemande depuis un mois.

Celui-ci a assuré vendredi qu'il suivrait «avec détermination» tout indice lié à des abus sur mineurs commis par des membres de l'Eglise.

Jusqu'à présent, 20 anciens élèves de l'établissement monastique d'Ettal ont affirmé avoir été frappés ou victimes d'abus sexuels depuis les années 1960, a indiqué vendredi l'archevêché de Munich. Quatre prêtres sont soupçonnés d'être impliqués dans ces affaires, selon Siegfried Kneissl, chargé par l'archevêché de vérifier ces accusations.

Le parquet de Munich a lancé une enquête contre l'un d'eux jeudi. Un autre est déjà décédé et deux étaient en poste dans les années 1970 et 1980.

Le scandale en Allemagne avait démarré fin janvier au prestigieux collège jésuite Canisius à Berlin. Son recteur avait reconnu que de nombreux anciens élèves avaient été victimes d'abus sexuels dans les années 1970 et 1980, impliquant au moins deux anciens professeurs jésuites.

Le président de la conférence épiscopale allemande, Robert Zollitsch a déclaré vouloir informer le pape Benoît XVI en mars de la façon dont les évêques allemands veulent élucider ces affaires, dans un entretien à la chaîne de radio-télévision SWR qui doit être diffusé samedi.

La conférence épiscopale allemande et la fédération allemande des ordres catholiques ont toutes deux présenté leurs excuses et demandé pardon aux victimes.

Début février, le recteur du collège Aloisius à Bonn, le Père Theo Schneider, mis en cause pour complicité dans une affaire, avait démissionné. (afp)

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