Washington demande à l’ONU une condamnation de l’Iran

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Nucléaire iranienWashington demande à l’ONU une condamnation de l’Iran

Selon le dernier rapport de l’AIEA, l’Iran a augmenté récemment de manière «très préoccupante» ses réserves d’uranium enrichi à 60%.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, à New York, le 24 février 2025.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, à New York, le 24 février 2025.

AFP

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit être «uni» pour condamner clairement le comportement «éhonté» de l’Iran sur son programme nucléaire, ont plaidé mercredi les États-Unis à l’issue d’une réunion à huis clos.

Suite au dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui estime que l’Iran a augmenté de manière «très préoccupante» ses réserves d’uranium enrichi à 60%, seuil proche des 90% nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire, le Conseil de sécurité s’est réuni mercredi en privé à la demande de plusieurs membres (États-Unis, Royaume-Uni, France, Grèce, Panama, Corée du Sud).

«Le président Trump a été clair sur le fait que le programme nucléaire iranien est une menace à la paix et à la sécurité internationale, que le Conseil de sécurité a la responsabilité de protéger», a déclaré la mission américaine auprès de l’ONU dans un communiqué, accusant Téhéran de «défier le Conseil».

«Comportement éhonté»

«Le Conseil doit être clair et uni pour répondre et condamner ce comportement éhonté», a-t-elle ajouté, promettant que les États-Unis allaient continuer «d’appliquer la stratégie de pression maximale du président Trump» pour l’empêcher de développer l’arme atomique.

Cette déclaration intervient alors que depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump se dit prêt au dialogue avec Téhéran pour un «deal» sur le nucléaire, et a révélé avoir écrit une lettre en ce sens aux dirigeants iraniens, avertissant de possibles actions militaires en cas de refus de l’Iran.

Téhéran a reçu ce courrier mercredi, selon les médias iraniens. Dans le même temps, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, réitérant que son pays ne cherchait pas à se doter de l’arme nucléaire, a estimé que l’invitation américaine à des pourparlers visait à «tromper l’opinion publique mondiale» en prétendant montrer que les États-Unis «veulent négocier (…) mais que l’Iran n’est pas disposé à le faire».

«Snapback»

Dans ce contexte, l’ambassadeur britannique adjoint à l’ONU James Kariuki a évoqué mercredi une nouvelle fois la possibilité de déclencher le «snapback», mécanisme qui permettrait de réimposer les sanctions internationales contre Téhéran.

«Nous sommes clairs sur le fait que nous prendrons toutes les mesures diplomatiques pour empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire, et cela inclut l’utilisation du +snapback+ si nécessaire», a-t-il déclaré à la presse. Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne avaient déjà envoyé en décembre une lettre au Conseil évoquant ce scénario.

En 2015, l’Iran avait conclu à Vienne un accord avec la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie et les États-Unis pour encadrer le programme nucléaire. Le texte prévoyait en contrepartie un allègement des sanctions internationales contre Téhéran. En 2018, Donald Trump, lors de son premier mandat, avait retiré unilatéralement son pays de l’accord – auquel se conformait Téhéran, selon l’AIEA – et rétabli de lourdes sanctions.

(afp)

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