Accusé de payer des parents pour qu'ils violent leurs enfants

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Nyon (VD)Accusé de payer des parents pour qu'ils violent leurs enfants

Un jeune homme a été jugé lundi pour des actes pédophiles. Il aurait payé pour que des parents abusent de leurs enfants sous ses yeux, via une caméra. 

L’accusé semble préférer les enfants de moins de 10 ans.

L’accusé semble préférer les enfants de moins de 10 ans.

20min/Celia Nogler

«Vous avez profité de la misère des gens pour les pousser à commettre des choses monstrueuses.» Le procureur Xavier Christe n’a pas mâché ses mots, lundi à Nyon, face à un Vaudois de 24 ans. Au-delà de sa jeunesse, c’est surtout l’attitude du prévenu qui était choquante. Décrit comme un pédophile froid, calculateur, manipulateur, égocentrique et narcissique, le jeune homme avait l’air absent des débats, voire carrément de s’ennuyer. Même lorsqu’il était confronté à ses contradictions, il n’esquissait aucune émotion et se contentait de répondre: «Ça ne me dit rien», «Je ne m’en souviens plus» ou encore «OK».

C’est aussi avec un aplomb déconcertant, qu’il a soutenu que son compte LivU (un vidéo­chat souvent utilisé à des fins sexuelles) avait dû être piraté. Il n’aurait ainsi pas remarqué les conversations pédophiles sur son app, ni que des milliers de francs étaient débités de son compte pour des shows sexuels live.

«Que de coïncidences! s’est exclamé l’avocat de la partie plaignante. Le hackeur, d’après ses propos dans le chat, aurait un frère qui a le même prénom que le vôtre, il vit aussi en Suisse et, quand il donne un numéro de téléphone, c’est le vôtre! Et le pirate aurait même eu la décence d’arrêter ses méfaits pile au moment où vous avez été détenu...» Quant à la fillette de 4 ans qui l’accuse, c’est sa mère qui aurait tout inventé «pour lui porter préjudice», selon le prévenu.

Le Ministère public, qui n’en croit rien, réclame 8 ans de prison, ainsi qu’une thérapie psy en ambulatoire. «Les agissements de l’accusé, qui a utilisé des enfants comme des objets sexuels, sont odieux. Et il n’a exprimé ni remords, ni prise de conscience», estime le procureur.

Il voulait voir des abus sur des enfants

En juin 2021, une fillette de 4 ans, invitée chez l’accusé pour un barbecue, a expliqué à sa mère: «Il m’a montré son zizi et il m’a touché les fesses et devant.» Les parents ont déposé une plainte et la police a découvert, dans le téléphone du jeune homme, des conversations illicites sur LivU. L’auteur des messages demandait à plusieurs femmes ainsi qu’à un homme vivant en Asie d’abuser sexuellement de leurs enfants, des bébés comme des adolescents, contre rémunération.

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