Émotion à Tel-Aviv après une nouvelle libération d’otages de Gaza

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Otages israéliens libérés«Les voir en vie, c’est la meilleure chose qu’on puisse voir»

À Tel-Aviv, la foule a accueilli avec soulagement la libération de trois Israéliens samedi, dans le cadre de l'accord entre Israël et le Hamas.

Des centaines de personnes sont venues sur la «place des otages» samedi.

Des centaines de personnes sont venues sur la «place des otages» samedi.

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Ofer Kalderon, Keith Siegel, et Yarden Bibas: à Tel-Aviv, les portraits des otages israéliens qui ont été libérés samedi sont partout.

Une foule réunie sur la «place des otages» a poussé un soupir de soulagement en suivant la retransmission en direct de leurs libérations. «Ça fait du bien, ça nous rend plus forts», commente Miki Pnini, une femme habituée des lieux. L’ambassadeur de France en Israël, Frédéric Journès, qui avait affiché les visages des deux otages franco-israéliens, dont Ofer Kalderon, devant l’ambassade ces derniers mois, sourit.

Des centaines de personnes sont venues, certaines avec un drapeau israélien à la main, d’autres arborant le ruban jaune devenu un symbole de mobilisation pour les otages. «Les voir en vie, c’est la meilleure chose qu’on puisse voir», déclare à l’AFP Eve-Anne, une habitante de Tel-Aviv qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. Mais elle a l’air morose: «on se sent aussi un peu abattus et en colère à cause de l’accord qui a été conclu et qui est l’un des pires qui puissent être», ajoute-t-elle en référence à l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui ne convient pas à tous les Israéliens pour différentes raisons.

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«Keep calm and Fuck Hamas»

«C’est un jour doux-amer», abonde Veronica Zaragovia qui fond en larmes en évoquant les otages «traumatisés par les terroristes pendant si longtemps» et pour lesquels il est désormais temps «de guérir». Dans la foule, la plupart sont graves, quelques-uns pleurent, d’autres esquissent un sourire furtif en apercevant les traits tirés, mais confiants de l’Israélo-Américain Keith Siegel, 65 ans, quand il quitte ses geôliers. «Keep calm and Fuck Hamas», affiche la coque de téléphone portable d’une femme toute proche des écrans de retransmission.

Une partie de l’opinion israélienne est très choquée, après plus 15 mois de guerre, par l’attitude du Hamas et de son allié du Jihad islamique, lors de ces libérations de poignées d’otages en échange de centaines de prisonniers palestiniens, dans le cadre de l’accord de trêve. Dans une scénographie qui se répète désormais, le Hamas fait monter ces otages sur des estrades, les sommant de saluer une foule de badauds ou de poser avec des sacs de cadeaux du mouvement islamiste.

L’Israélo-Américain Keith Siegel escorté par le Hamas.

L’Israélo-Américain Keith Siegel escorté par le Hamas.

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A Tel-Aviv, l’exaltation n’est plus la même qu’aux premières libérations. Seule une trentaine de personnes se trouvaient sur la place lorsque Ofer Kalderon est apparu sur l’écran géant quelques minutes avant sa remise au Comité international de la Croix-Rouge à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, un peu après 8h30 (7h30 en Suisse).

Libéré sans sa famille captive

Juste après, l’émotion submerge les personnes rassemblées quand vient le tour de Yarden Bibas. Cet homme qui a eu 35 ans en captivité est libéré sans son épouse, Shiri Bibas, et leurs deux fils, Ariel et Kfir (le plus jeune des otages, il avait huit mois et demi au moment de sa capture), tous enlevés le 7 octobre 2023. A Tel-Aviv, beaucoup portent des pancartes où s’affichent leurs trois visages. Deux hommes et deux femmes, visiblement très émus, sont habillés en orange, la couleur dédiée à cette famille, dont le sort inquiète beaucoup en Israël.

Le Hamas a annoncé en novembre 2023 leur décès dans une frappe israélienne, ce qu’Israël n’a jamais confirmé. «Je suis très émue», explique Veronica Zaragovia, drapeau israélien en main, «nous avons tant espéré que la famille Bibas soit en vie, mais nous n’en savons rien». Plus loin, un homme porte sur son pull un autocollant marqué «484» pour le nombre de jours passés en captivité par les otages libérés ce jour.

182 détenus palestiniens relâchés

L’échange de samedi est le quatrième depuis le début de la trêve le 19 janvier entre Israël et le Hamas, après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023.

En contrepartie, Israël a relâché 182 détenus palestiniens et un autre égyptien, selon le Club des prisonniers palestiniens: 150 ont été transférés à bord de bus dans la bande de Gaza, 25 en Cisjordanie occupée et huit, dont l’Egyptien, ont été expulsés en Egypte.

(afp)

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