Paléo: Machine à tubes du rap français, Gims, lui, a fait plus que passer

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PaléoMachine à tubes du rap français, Gims lui, a fait plus que passer

Le rappeur congolais a transcendé la foule et les générations lors de son passage sur la Grande scène, dimanche. N'en déplaise à certains.

L'artiste a enchaîné ses bangers sans modération.

L'artiste a enchaîné ses bangers sans modération.

20min/François Melillo

Il s'était fait tacler par Booba samedi soir, il y a répondu par la meilleure des manières: en ignorant superbement les provocations du Duc au profit d'un concert à la hauteur des attentes. Gims a fait le taf sur la Grande scène dimanche soir, pour le plus grand plaisir de ses fans qui l'attendaient collés à la barrière 45 minutes avant le début du show.

Des mamans, des enfants et beaucoup d'adolescentes prêtes à lui donner la réplique sur ses refrains entêtants. Gims est le maître de ces dames, en attestent les propos de ce trio assis en tailleur sur le terrain poussiéreux. «On est des grandes fans, on a été le voir déjà deux fois cette année. Il a un immense talent et une voix incroyable.» Plus loin, trois adultes pour cinq enfants, âgés de 7 à 10 ans: «On est surtout venus pour eux», précise Madame. Les marmots, eux, connaissent «toutes les chansons par cœur et espèrent qu'il enlèvera ses lunettes.»

Il n'en sera rien, n'en déplaise aux curieux qui se questionnent sur la couleur de ses yeux. Ce qui n'empêche pas le rappeur congolais de livrer une prestation épique, qui a le mérite d'avoir fait chanter toutes les générations. Il faut dire que l'artiste a tellement de «bangers» à son actif, qu'on voit mal comment on aurait pu passer à côté.

Du rock à l'opéra

Entrée sur scène en costume gris avec «Est-ce que tu m'aimes»,  suivi de «Bella». Le Maestro joue de la voix, déroule sa puissance vocale, invite le public à le suivre en jouant les chefs d'orchestre. Bientôt, il fait tomber la veste pour une rétro qui nous embarque en 2010, quand il tirait encore la Sexion d'assault. «Désolé», «Wati by Night», la foule se déhanche et braille en chœur jusqu'au sommet des loges VIP. «Ils sont chauds aussi, dans leurs appartements cosy» relève le rappeur.

Il y a des musiciens et il y a des back tracks. Mais Gims a le mérite de ne pas se reposer dessus. Il oscille entre voix de tête et voix grave, presque gutturale, pour pousser les harmonies plus loin que dans la version studio des morceaux. Outre les intonations qui varient, il arrive à caler des airs d'opéra sur du reggaeton et pousse le vice jusqu'à proposer une version rock de ses classiques «J'me tire» et «Sapés comme jamais». Et puis surtout, contrairement à Booba, il a envie d'être là et ça se voit. Alors franchement, au final, on préfère quoi ?

Club Tent plein à craquer

Tsew the Kid a la tête de l'emploi. Il a l'air d'avoir 12 ans bien qu'il en ait 27. Plus pop tendre que rap énervé, le jeune homme sait comment emballer la Gen Z qui s'était entassée tant bien que mal devant la scène du Club Tent. Accompagné d'un guitariste et d'un batteur, l'artiste a proposé un show intimiste sur fond de néons roses et bleu ciel. Des mélodies soul et jazzy pour un répertoire qui fait la part belle aux maux du cœur. Thématique universelle qui parle aussi aux ados, si on en croit la jolie chorale du chapiteau.

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