Par crainte d’espionnage, l’EPFZ renonce aux étudiants chinois

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ZurichPar crainte d’espionnage, l’EPFZ renonce aux étudiants chinois

Les hautes écoles suisses s’arment contre la Chine. Elles refusent des candidats et coopèrent avec le Service de renseignement de la Confédération.

Les étudiants venant de Chine ne sont plus les bienvenus pour suivre des cours en Suisse.

Les étudiants venant de Chine ne sont plus les bienvenus pour suivre des cours en Suisse.

EPFZ

La Chine mise sur l’espionnage du savoir pour atteindre ses objectifs économiques et militaires. Les hautes écoles suisses en prennent également conscience. «Une demande de la Chine est aujourd’hui considérée bien différemment qu’il y a cinq ans», explique Anders Hagström, responsable des affaires internationales à l’EPF de Zurich dans la «NZZ am Sonntag». En effet, alors que La Chine veut devenir la première puissance mondiale d’ici 2050, le chef d'État Xi Jinping met tous les citoyens à contribution.

Selon la loi, les Chinois qui font de la recherche dans les universités occidentales doivent également mettre leurs connaissances à la disposition de l’État. Les universités suisses coopèrent dorénavant avec davantage de retenue avec les chercheurs chinois. Notamment parce que les États-Unis et l'Union européenne ont renforcé leurs sanctions contre l’empire du Milieu.

Dans les faits, les universités suisses doivent également appliquer ces sanctions afin de protéger leurs professeurs des conséquences de la part des pays occidentaux. «Si cela peut devenir délicat pour un professeur, nous préférons renoncer à la collaboration», explique Anders Hagström. Même son de cloche à l’Université de Zurich, dont le service de presse indique qu’elle est «devenue très prudente» lorsqu’il s’agit d’accueillir des doctorants de pays sanctionnés. «Nous refusons parfois aussi des candidatures qualifiées lorsqu’il pourrait y avoir un risque.»

Davantage de contrôles

Les hautes écoles collaborent en outre de plus en plus avec le Service de renseignement de la Confédération (SRC). Le Fonds national suisse (FNS) se penche également sur le sujet. Récemment, il a été sensibilisé aux risques de la collaboration avec la Chine. Le FNS envisage d’organiser à son tour une rencontre avec le service de renseignement. Il a déjà mis en veilleuse les programmes d’encouragement de la recherche avec la Chine.

(jbm)

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