Anne Hidalgo a décidé: le périphérique parisien passera à 50 km/h

Publié

ParisAnne Hidalgo a décidé: le périphérique passera à 50 km/h

Sans attendre l'avis de l'État, la maire de Paris a pris la décision de réduire la vitesse du périphérique dès le 1er octobre.

Le périphérique de Paris.

Le périphérique de Paris.

AFP

La limitation de vitesse à 50 km/h sur le périphérique, destinée à réduire la pollution subie par plus d’un demi-million de riverains, sera effective dès le 1er octobre, a confirmé, lundi, la maire de Paris, Anne Hidalgo, sans attendre l’avis de l’État, qui rappelle avoir «son mot à dire».

«Pour les 50 km/h, ça relève de ma décision. Ce sera au 1er octobre. On y travaille depuis dix-huit ans, donc ce n’est pas un sujet nouveau», a déclaré sur RTL l’édile socialiste de la capitale.

Début janvier, la maire de Paris avait annoncé qu’au lendemain des Jeux – qui se sont achevés dimanche –, elle signerait «l’arrêté réduisant la vitesse à 50 km/h», contre 70 km/h actuellement.

Anne Hidalgo.

Anne Hidalgo.

AFP

Le ministre des Transports, démissionnaire, n’a pas souhaité commenter les déclarations d'Anne Hidalgo. Il a toutefois rappelé lundi à l’AFP que, si le périphérique était une voie de la Ville de Paris, l’État avait son mot à dire à plusieurs titres.

Sa vitesse maximale est en effet régie par le code de la route et ne peut être modifiée que par décret pris par le gouvernement. Si la Mairie souhaite abaisser la vitesse pour des raisons de sécurité ou de protection de l’environnement, elle doit le faire sous contrôle de l’État, a tenu à redire le ministre des Transports.

Selon la Préfecture de police de Paris, interrogée par l’AFP, «le projet nécessite à la fois une expertise des services de l’État responsables du réseau routier national francilien et une consultation des collectivités publiques limitrophes». Car elle estime que l’abaissement de la vitesse maximale sur cet axe, emprunté par plus d’un million de véhicules par jour, pourrait avoir des «conséquences sensibles en termes de temps de trajet pour les usagers» et «amplifier les difficultés de circulation dans toute la région parisienne».

«Inefficace», dit Pécresse

En mai, le ministre démissionnaire des Transports, Patrice Vergriete, avait indiqué ne pas être «favorable au débat en l’état». Son prédécesseur, Clément Beaune, avait jugé «aberrante» cette mesure de limitation.

Il avait alors affirmé que l’État «ne validera(it) pas» cette mesure alors que la ministre de la Transition énergétique de l’époque, Agnès Pannier-Runacher, avait dénoncé une mesure susceptible de générer davantage de bouchons et donc d’émissions de CO2.

La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a fustigé une mesure «inefficace» et «antisociale» qui «pénalise les travailleurs de première ligne au petit matin ou tard le soir», alors que 40% des trajets effectués sur le boulevard sont de banlieue à banlieue, a-t-elle dit l’AFP.

Mercredi, l’élue LR soumettra une motion au Conseil régional pour demander à la Ville de Paris de renoncer à son projet, au profit «d’enrobés phoniques», plus efficaces, selon elle, pour réduire les nuisances sonores.

(afp)

Ton opinion

16 commentaires
L'espace commentaires a été desactivé