Brandons de Payerne: instruction pénale ouverte après des tags

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Payerne (VD)Instruction pénale ouverte après les tags racistes des Brandons

Une enquête a été ouverte par le Ministère public pour déterminer si les tags réalisés lors des Brandons de Payerne, à la mi-mars, constituent une infraction pénale.

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Plusieurs vitrines de commerces et restaurants ont été taguées à la mi-mars, lors des Brandons de Payerne (VD). Des inscriptions, décriées comme racistes, antisémites, sexistes et validistes qui ont créé la polémique. Selon le Ministère public vaudois, ces graffitis pourraient faire l'objet d'une infraction pénale pour discrimination et incitation à la haine. C'est pourquoi une instruction a été ouverte dans les jours qui ont suivi, informe-t-il ce jeudi.

Quelle en est «la portée juridique»?

«L’enquête a notamment pour but d’analyser la portée juridique de ces messages. La dénonciation pénale de la ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra- Vaud), reçue le 31 mars, sera traitée dans le cadre de cette instruction pénale», développe le Ministère public. Il précise qu'aucune autre information en lien avec cette affaire ne sera communiquée, à ce stade.

Les tags avaient même fait réagir jusqu'au Grand Conseil. Le député d'Ensemble à Gauche, Hadrien Buclin, a fait part de son inquiétude quant à une banalisation du racisme. Il appelait «les autorités cantonales à prendre la mesure du problème».

Le nouveau municipal est «Barbouilleur»

L'un des «Barbouilleurs», et pas des moindres, était même sorti de son anonymat: le municipal PLR Lionel Voinçon, entré en fonction le 1e mars. Ancien conseiller personnel de la conseillère d'État vaudoise Christelle Luisier et président du Conseil communal de Payerne, l'élu avait admis faire partie de la clique depuis trois ans. «On a pu heurter des sensibilités et je le déplore. Mais cette situation souligne que la satire est un exercice délicat», avait-il déclaré.

(lvb)

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