Prétendue Agression raciste à NeuchâtelPlaignant poursuivi pour induction de la justice en erreur
Un jeune métis avait déclaré sur Instagram avoir été agressé par une bande d’extrême droite. L’enquête a décelé beaucoup d’incohérences. Une action pénale a été ouverte contre le plaignant.
Une affaire de prétendue agression raciste à Neuchâtel avait connu un retentissement médiatique gigantesque, en janvier. Elle se dégonfle considérablement et prend une nouvelle tournure. Le Ministère public neuchâtelois a annoncé vendredi que la plainte du jeune métis qui avait posté sur Instagram des photos de sa joue scarifiée avec une croix gammée a été classée. L’autorité de poursuite pénale se retourne contre le plaignant: une procédure pour induction de la justice en erreur a été ouverte.
Dans sa déclaration, le jeune homme avait notamment mentionné avoir été attaqué par une dizaine d’individus germanophones qui auraient également émis des «cris de singe».
Blessé avant la date de l’agression
L’enquête menée par la police révèle beaucoup d’incohérences dans la description des faits. Les enquêteurs ont notamment pu déterminer que celui qui disait avoir été agressé dans un jardin public neuchâtelois avait déjà des traces de blessures avant la date à laquelle il prétend avoir subi «l’attaque raciste».
C’est donc une nouvelle affaire qui commence avec le plaignant dans la peau de l’accusé. Le jeune homme, lui, continue de maintenir sa version des faits.