ValaisPoint final à l’écriture inclusive dans l’administration cantonale
L’administration valaisanne ne pourra plus utiliser l’écriture inclusive. Le Conseil d’État a tranché la question. L’UDC remporte, là, un combat idéologique.

L’écriture inclusive prend de plus en plus d’ampleur en Suisse. Et cela ne plaît pas à tout le monde.
Getty ImagesL’UDC du Valais romand a gagné une bataille longue d’un an et neuf mois. En décembre 2019, le député suppléant Damien Raboud et son collègue député Alexandre Cipolla déposaient un postulat pour que l’écriture inclusive ne soit pas autorisée au sein de l’administration cantonale. La démarche avait été soutenue par une courte majorité du plénum en octobre 2020.
Un second débat, toujours devant le Grand Conseil, le 10 juin dernier, avait tourné à un nouvel affrontement gauche-droite. Au final, le texte avait recueilli le soutien de la majorité des parlementaires (74 oui, 35 non, 8 abstentions). Il avait alors été transmis à un Conseil d’État, pas franchement enthousiaste à devoir reprendre la main sur le dossier.
Il n’y aura pas de plainte
Durant cette même session, plusieurs documents transmis aux élus contenaient des éléments d’écriture inclusive, alors même que le Conseil d’État n’avait pas encore répondu au postulat. Une situation qui avait agacé une partie du plénum. Le Gouvernement s’était alors excusé.
Lundi soir, Damien Raboud a produit sur les réseaux sociaux, l’extrait du procès-verbal des séances du Conseil d’État daté du 18 août, prouvant la décision prise et rapporté par Blick. «Ce type de décision n’étant pas confidentiel, il n’y a donc pas lieu de prendre des mesures à l’encontre de la personne qui a publié le document sur les réseaux sociaux», précise le président du Gouvernement, Frédéric Favre. Et l’élu PLR de préciser: «dans ce dossier, le Conseil d’État n’est pas revenu en arrière. La pratique qui prévaut au sein de l’administration cantonale est l’écriture non inclusive.» En clair, la volonté de changement n’aura pas fait le poids face aux tenants d’un statu quo.
«L’administration cantonale est donc désormais priée de privilégier des formulations non sexistes», précise le Conseil d’État dans sa décision.