Fribourg – Positif au Covid-19, un huissier infecte des personnes présentes à un procès

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FribourgPositif au Covid-19, un huissier infecte des personnes présentes à un procès

Un foyer infectieux est apparu lors d’un important jugement à Granges-Paccot malgré les mesures sanitaires. Les autorités se disent conscientes des lacunes et souhaitent les corriger.

La salle dite Covid de la justice fribourgeoise est située au dernier étage de ce bâtiment, à Granges-Paccot.

La salle dite Covid de la justice fribourgeoise est située au dernier étage de ce bâtiment, à Granges-Paccot.

20min/Sébastien Anex

La salle Covid de l’Ordre judiciaire fribourgeois aura tristement mérité son appellation. Créée au dernier étage d’un bâtiment en zone industrielle de Granges-Paccot en juin 2020, elle permet aux tribunaux du canton d’y organiser des séances publiques qui ne pourraient avoir lieu dans les salles habituelles en période de pandémie, en raison de leur taille et du nombre de participants.

Oubli des gestes barrières à la pause

Les 23 et 24 novembre s’y tenait le procès d’un pervers incestueux en présence de plusieurs avocats, journalistes, agents et personnes dans le public, ainsi que les juges, le procureur, la greffière et l’huissier. Tout le monde portait un masque. Mais lors des suspensions d’audience ou en fin de journée, dans la pièce commune devant la machine à café et les petites salles pour chaque partie, les protections sur le visage et les distances n’étaient plus respectées. L’ordre judiciaire a averti un jour plus tard que le test PCR de l’huissier était positif au Covid tout en invitant chacun à bien surveiller d’éventuels symptômes.

Aucune quarantaine demandée

Aucune demande de mise en quarantaine n’a cependant été demandée par les autorités sanitaires du canton alertées. Et pourtant, au moins cinq personnes présentes à ce procès ont officiellement été infectées; elles ont parfois contaminé leur entourage. Médecin cantonal fribourgeois, Thomas Plattner estime que les «contacts professionnels n’ont probablement pas été traités comme contacts étroits, car les mesures de protection ont été suivies pendant le travail». Il précise toutefois: «Nous connaissons cette problématique des situations professionnelles où les gens se rencontrent ensuite sans protection pendant la pause, devant la machine à café ou après le travail pour un repas privé, où le risque d’une transmission est élevé.» Thomas Plattner annonce notamment qu’il a demandé aux tribunaux de sensibiliser leurs collaborateurs et collaboratrices aux mesures sanitaires et de les respecter aussi en dehors du travail.

Directives non respectées

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