Convention républicaineDonald Trump, pansement à l'oreille, accueilli en héros
L'ancien président américain Donald Trump est arrivé lundi à la convention républicaine de Milwaukee et s’est montré aux côtés de son nouveau colistier, J.D. Vance.

Dans l’enceinte bondée de Milwaukee, les partisans de Donald Trump ont scandé «USA!», «USA!», «USA!», ou encore «Fight!», «Fight!», «Fight!».
AFPDonald Trump est arrivé lundi, pansement sur l’oreille, à la convention républicaine de Milwaukee, accueilli par une foule survoltée qui l’a longuement ovationné debout. L’ancien président, deux jours après avoir réchappé à une tentative d’assassinat, a levé le poing en entrant dans l’immense salle décorée de bleu et rouge, sous les acclamations des délégués qui l’ont officiellement désigné plus tôt pour être leur candidat à la présidentielle du 5 novembre.
Dans l’enceinte bondée, les partisans du milliardaire ont scandé «USA!», «USA!», «USA!», ou encore «Fight!», «Fight!», «Fight!» («Battez-vous!») - les mêmes mots que Donald Trump avait lancés le poing levé et le visage ensanglanté lorsqu’il s’est relevé après les tirs qui l’ont visé samedi. Une image qui a fait le tour du monde.
Pour l’épauler dans la course à la Maison-Blanche, Donald Trump a choisi un sénateur de 39 ans comme colistier, installé à ses côtés lundi soir. «J’ai décidé que la personne la plus apte à assumer la fonction de vice-président des États-Unis était le sénateur J.D. Vance, du grand État de l’Ohio», a écrit Donald Trump sur son réseau, Truth Social.
Emotion palpable
Ancien militaire et auteur à succès, ce jeune élu au profil atypique n’a eu de cesse de défendre au Congrès les causes chères au républicain, comme la lutte contre l’immigration. Donald Trump acceptera l’investiture formelle du parti lors d’une soirée spectaculaire jeudi, ponctuée par le lâcher de milliers de ballons rouges, blancs, et bleus, point d’orgue d’une semaine déjà historique.
Mais l’émotion était palpable dès ce lundi, car les dizaines de milliers de républicains réunis à Milwaukee ont bien failli perdre leur héros, lors d’un meeting de campagne en plein air, samedi en Pennsylvanie. Les Américains ont été choqués par l’image d’un Donald Trump à l’oreille sanglante, le poing brandi, évacué de façon précipitée par ses gardes du corps. Cette attaque a éprouvé une société américaine de plus en plus polarisée et ulcéré les plus radicaux des militants trumpistes, qui accusent ouvertement les démocrates d’en porter la responsabilité.
Des périmètres entiers clôturés
Avec ses plus de 50’000 participants, la convention de Milwaukee a toutefois connu lundi un lancement bien huilé, dans un univers ultra-sécurisé. Des milliers de policiers sont déployés dans les rues de l’ancienne ville industrielle, sous tension. «S’ils ne sont pas anxieux, alors moi non plus», confie Tim Hawkins, 57 ans, venu de l’autre bout du pays.
Le lieu choisi est un immense complexe sportif, dont les murs sont recouverts de grandes photographies à la gloire du 45e président des États-Unis, qui veut être aussi le 47e. Des périmètres entiers du centre-ville sont clôturés par de grandes grilles métalliques et quadrillés par des agents du Secret Service, la police d’élite qui fait l’objet de vives critiques pour ne pas avoir bien protégé Donald Trump lors de son meeting en plein air samedi.
Mais le dense programme de la convention est maintenu. «En dehors de mesures de sécurité renforcées hors du périmètre, il n’y aura pas un seul changement au planning», a déclaré David Bossie, un proche de Donald Trump qui co-préside la convention.
«Un clone de Trump»
Ses thèmes majeurs seront le pouvoir d’achat, l’immigration, la criminalité et la sécurité garantie par une Amérique forte. De son côté, Joe Biden a dit vouloir faire baisser la tension suscitée par les tirs ayant visé son rival, lors de plusieurs allocutions solennelles. Il a en revanche rapidement critiqué le sénateur de l’Ohio J.D. Vance, l’accusant de «vouloir augmenter les impôts pour les ménages de la classe moyenne tout en favorisant des réductions d’impôt pour les riches». C’est «un clone de Trump», a-t-il ajouté.