Présidentielle américaine«Pourquoi ne pas remplacer Kamala Harris par Hillary Clinton?»
En difficulté dans les sondages, Joe Biden pourrait trouver son salut en changeant de vice-présidente, estime une éditorialiste du «Washington Post».

Hillary Clinton pourrait rassurer les électeurs face au déclin de Joe Biden.
AFPÀ moins de cinq mois de l'élection présidentielle américaine, l'angoisse monte dans le camp de Joe Biden. Les sondages montrent en effet que les Américains sont bien plus nombreux à estimer que le président actuel est trop vieux pour un second mandat que ceux qui pensent la même chose de Donald Trump. Les nuages s'amoncellent également au-dessus de la tête de la vice-présidente Kamala Harris, une majorité des électeurs estimant qu'elle ne ferait pas une bonne présidente, en cas de défection de Joe Biden.
Pour Kathleen Parker, éditorialiste au «Washington Post», le salut de l'actuel président pourrait venir du passé. Et plus précisément, de Hillary Clinton. La démocrate a été première dame des États-Unis, secrétaire d'État sous l'ère Obama et sénatrice, avant de perdre face à Donald Trump en 2016. Dans sa chronique, la vainqueur du prix Pulitzer estime que Kamala Harris manque de «compétence» et que Clinton pourrait rassurer les électeurs face au déclin de Joe Biden, bien qu'elle soit elle-même âgée de 76 ans.
Une revanche à prendre
«Si Biden doit se retirer, même ceux qui n'ont pas voté pour Clinton (ndlr: en 2016) auront confiance en sa capacité à maintenir le pays sur la bonne voie», estime l'éditorialiste. Kathleen Parker pense, de plus, que la démocrate rumine encore sa défaite de 2016 et qu'elle a encore des choses à régler. «C'est difficile de prendre sa retraite lorsque l'on sent que l'on n'a pas terminé le travail», écrit la journaliste. Kathleen Parker reconnaît que l'éviction de Kamala Harris pourrait braquer l'électorat noir, mais que les démocrates doivent prendre ce risque s'ils veulent «promouvoir une vision du monde conforme à leurs valeurs».
Joe Biden, 81 ans, montre objectivement des signes récurrents de fatigue: sa démarche est de plus en plus raide, ses moments d’égarement nombreux. Les vidéos du président américain, s’éloignant, hagard, d’un groupe de dirigeants du G7, souriant dans le vide, trébuchant, bégayant, sont d’ailleurs partagées massivement sur les réseaux sociaux. Reste qu’au cours des derniers mois, Donald Trump a, lui, confondu le nom de plusieurs villes et dirigeants, alerté sur le fait que le monde se dirigeait vers une seconde, et non troisième, Guerre mondiale et s’est lancé dans de nombreuses tirades décousues.