Présidentielle française: le PRD et l'UDC satisfaits

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Présidentielle française: le PRD et l'UDC satisfaits

La victoire de Nicolas Sarkozy lors du 2e tour de l'élection présidentielle a été saluée par les partis de droite en Suisse.

Le Parti socialiste a exprimé sa «déception» et sa «tristesse» face à l'échec de Ségolène Royal.

Interrogé par l'ATS, Léonard Bender, vice-président du Parti radical (PRD), a exprimé sa «très grande satisfaction» à la suite de la victoire de M. Sarkozy. Le résultat obtenu par le candidat de l'UMP est «net» et apporte une «grande légitimité» au successeur de Jacques Chirac en raison de la très forte participation.

Selon M. Bender, il s'agit de «la victoire d'un homme d'action qui a réussi à ralier sur son projet une large adhésion populaire». Le score obtenu par M. Sarkozy «le place en bonne position» pour les législatives à venir, estime le vice-président du PRD.

Exemple pour la Suisse

Le succès de M. Sarkozy, c'est la victoire d'une droite «assumée, moderne et offensive qui affiche ses valeurs. De ce point de vue, cela peut servir d'exemple en Suisse, et notamment en Suisse romande, où se dire de droite, s'assumer comme tel, reste encore un tabou», relève M. Bender.

Concernant la candidate malheureuse du Parti socialiste (PS), M. Bender a indiqué qu'il s'agissait d'»une personnalité de grande qualité».

Une candidate «sans émotion»

Même satisfaction du côté de l'UDC. Son vice-président Yvan Perrin a dit sa «très grande joie» à l'annonce de la victoire de M. Sarkozy.

«Les Français ont compris qu'il faut continuer sur la voie tracée par Jacques Chirac en allant plus loin notamment sur les 35 heures, qu'il faut réaménager, et en matière de politique migratoire». Selon M. Perrin, M. Sarkozy est capable de relancer économiquement son pays, ce qui constitue une bonne chose pour la Suisse, les relations entre les deux pays étant importantes.

Concernant Mme Royal, M. Perrin a déploré son attitude «figée durant la campagne». La candidate du PS n'a pas montré d'émotion, selon le vice-président de l'UDC. «Elle débitait ses discours sans émotion, ce qui l'a certainement desservie».

Pas surpris

Le président du Parti démocrate-chrétien (PDC) Christophe Darbellay a déclaré qu'il n'était pas surpris par le résultat du second tour. «Les deux candidats étaient partis au coude-à-coude après le premier tour. On a senti le vent tourner ces derniers jours, notamment après le débat télévisé entre les deux candidats».

Selon M. Darbelley, M. Sarkozy «est le plus à même d'incarner le changement et la reprise en main de la République». Le nouveau président a «beaucoup d'expérience et de passion de la politique», estime le chef de file du PDC qui apprécie le ton «direct» de M. Sarkozy.

Pour autant, M. Darbelley a dit espérer que M. Sarkozy tienne sa promesse d'être le président «de tous les Français» et se pose en «rassembleur», une allusion aux déclarations très controversées de M. Sarkozy sur les banlieues alors qu'il était ministre de l'intérieur.

«Tristesse» et «déception»

Le ton est totalement différent du côté des socialistes suisses. Le vice-président du PS Pierre-Yves Maillard a exprimé sa «déception» et sa «tristesse» face à l'échec de Ségolène Royal, une femme «courageuse» et «résistante».

Selon M. Maillard la candidate du PS français aurait dû insister systématiquement sur l'écart entre les promesses du candidat de l'UMP et son bilan en tant que ministre.

M. Maillard estime que la candidate du PS a effectué «un beau parcours. Elle a ouvert une «brèche historique» en étant la première femme à arriver au second tour de l'élection présidentielle.

La conseillère nationale (PS/VD) Géraldine Savary, double nationale, a estimé que Mme Royal avait fait preuve de «sang froid» durant la campagne. Interrogée par la TSR, Mme Savary a déploré la «solitude» à laquelle la candidate du PS a été confrontée, évoquant le soutien «pas optimal» au sein de sa formation. (ats)

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