Grande-BretagnePrise pour une droguée, une mamie malade se fait maltraiter chez Lidl
Une jeune grand-mère en fin de vie affirme qu’un vigile du détaillant lui a interdit l’accès au magasin dernièrement après l’avoir prise «pour une toxicomane».
Karen Sahiti, une Britannique de 55 ans, ne reviendra sans doute pas faire ses emplettes chez le discounter allemand. Alors qu’elle était venue acheter des bières pour son fils et utiliser les toilettes dans un magasin situé à Milton Keynes, en Angleterre, sa virée shopping a tourné à la discrimination, selon les médias britanniques.
La grand-mère, grièvement atteinte dans sa santé, a déclaré que l’agent de sécurité l’avait autorisée à utiliser les installations du magasin à condition qu’elle «revienne le voir directement après». Perplexe, Karen est revenue comme convenu, mais le vigile a changé de ton et lui a dit qu’elle n’avait plus le droit de faire ses emplettes.
«Il m’a dit que je ne pouvais pas entrer dans le magasin car j’avais l’air «suspecte». J’étais horrifiée et lui ai demandé pourquoi il disait ça». «Regardez dans quel état vous êtes», lui a-t-il simplement rétorqué. J’étais tellement troublée que j’ai demandé à voir le directeur.»
Très amaigrie
Son supérieur est arrivé et a dit que Karen pouvait faire des achats dans le magasin, mais à condition qu’elle soit surveillée à tout moment. Elle a alors quitté le magasin immédiatement. Mais elle était tellement bouleversée par cette épreuve qu’elle est restée assise dans sa voiture à pleurer pendant 20 minutes, avant de pouvoir rentrer chez elle et tout raconter à sa fille.
Cette dernière s’est ensuite plainte auprès du magasin, accusant l’agent de sécurité et le directeur de discrimination et a eu le fin mot de l’histoire. Au vu de l’apparence physique de Karen, très amaigrie par la maladie, les employés du discounter pensaient qu’ils avaient à faire à une héroïnomane qui risquait de voler des denrées.
«Comment osent-ils»
«J’ai 55 ans et je suis en train de mourir. J’ai peut-être l’air malade et maigre, mais je ne suis certainement pas une droguée. Comment osent-ils? Il ne me reste plus beaucoup de temps, probablement quelques mois, et je n’ai certainement pas besoin qu’une telle chose se produise», a déclaré la quinquagénaire.
La famille a contacté le siège de Lidl au sujet de l’incident et a demandé des excuses. Un porte-parole de la chaîne de supermarchés a confirmé qu’elle enquêtait sur cette affaire «en priorité» et qu’une déclaration serait publiée «dès que possible».