Sept morts au Liban dans des tirs à la frontière avec la Syrie

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Proche-OrientSept morts au Liban dans des tirs à la frontière avec la Syrie

Le président libanais avait ordonné à ses troupes de riposter aux tirs provenant de la Syrie, avant qu’un cessez-le-feu ne soit annoncé.

L’armée libanaise avait annoncé avoir mis en place «des mesures de sécurité exceptionnelles et eu des communications intenses» depuis dimanche soir. (Image d’illustration)

L’armée libanaise avait annoncé avoir mis en place «des mesures de sécurité exceptionnelles et eu des communications intenses» depuis dimanche soir. (Image d’illustration)

AFP

Les autorités libanaises ont annoncé, lundi, que sept personnes avaient été tuées et 52 blessées dans les affrontements qui ont éclaté la veille à la frontière avec la Syrie, après la mort de trois soldats syriens dans une localité de l’est du Liban.

Les nouvelles autorités de Damas ont accusé le Hezbollah, ancien allié du président déchu Bachar al-Assad, d’avoir enlevé ces trois soldats et de les avoir tués, ce que le mouvement libanais pro-iranien a «formellement nié».

Une source de sécurité libanaise a déclaré à l’AFP que les forces syriennes avaient tiré des obus sur le Liban après que les trois soldats ont été tués dans le village libanais de Qasr par des hommes armés impliqués dans la contrebande. Selon l’agence officielle libanaise Ani, les échanges de tirs frontaliers ont repris lundi après de nouveaux tirs d’obus syriens.

«Empêcher une escalade»

En fin de journée, le ministre libanais de la Défense, le général Michel Mnassa, et son homologue syrien, Marhaf Abu Qasra, se sont mis d’accord lors d’un entretien téléphonique sur un cessez-le-feu, afin «d’empêcher une escalade le long de la frontière», a annoncé le ministère libanais de la Défense.

Le ministère de la Santé a déclaré que les «développements des deux derniers jours sur la frontière libano-syrienne ont entraîné la mort de sept citoyens et en ont blessé 52». Six personnes ont été tuées lundi tandis qu’un garçon de quinze ans est mort dimanche, selon le ministère.

Le président libanais, Joseph Aoun, avait annoncé plus tôt lundi avoir ordonné à l’armée de répondre aux tirs en provenance de la frontière syrienne. «Ce qui se passe aux frontières est et nord-est ne peut plus durer», a déclaré Joseph Aoun sur X. «J’ai ordonné à l’armée libanaise de répondre à la source des tirs», a-t-il ajouté.

«Mesures exceptionnelles»

L’armée a annoncé lundi que ses unités avaient «répondu aux sources des tirs avec des armes appropriées» après de nouveaux tirs depuis le territoire syrien, selon l’Ani. Elle a ajouté que ses unités «s’efforçaient de renforcer leurs positions défensives».

L’armée avait annoncé auparavant avoir mis en place «des mesures de sécurité exceptionnelles et eu des communications intenses», depuis dimanche soir, ce qui a permis de restituer les corps des trois Syriens aux autorités de leur pays. De leur côté, les autorités de la province syrienne de Homs, frontalière du Liban, ont annoncé lundi qu’«un photographe et un journaliste avaient été blessés à la frontière», accusant le Hezbollah de «les avoir visés avec un missile guidé».

Une source au ministère syrien de la Défense a ensuite déclaré à l’agence de presse officielle Sana que les forces syriennes avaient lancé une opération de sécurité dans les zones frontalières. «L’objectif (…) est d’expulser les milices du Hezbollah des villages et zones syriennes qu’elles utilisent comme bases temporaires pour des opérations de contrebande et de trafic de drogue», a précisé cette source.

Routes de contrebande

Les nouvelles autorités syriennes, arrivées au pouvoir après la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, ont annoncé en février le lancement d’une campagne de sécurité dans la province de Homs, visant à fermer les routes de contrebande avec le Liban.

Elles ont accusé le Hezbollah de lancer des attaques et de soutenir des groupes de contrebandiers. Sous le régime de Bachar al-Assad, la Syrie a été un maillon essentiel de ce que l’Iran appelle «l’axe de résistance» contre Israël, servant d’intermédiaire pour l’acheminement d’armes vers le Hezbollah.

Depuis Bruxelles, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a accusé lundi «des entités illégales» parmi lesquelles «certaines milices stationnées à nos frontières», de constituer «une menace permanente». Il a affirmé que Damas ne «tolérerait aucune tentative de porter atteinte à la souveraineté de la Syrie».

L’armée israélienne mène des frappes dans le sud de la Syrie

L’armée israélienne a annoncé qu’elle menait lundi soir des frappes contre des «cibles militaires» dans le sud de la Syrie, notamment contre des «centres de commandement et des sites militaires». L’agence officielle syrienne Sana a rapporté une frappe de l’armée israélienne, près de la ville de Daraa, dans le sud du pays, qui a fait trois morts.

(afp)

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