Quand la justice se mêle d’un mariage plutôt raté

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LausanneQuand la justice se mêle d’un mariage plutôt raté

Un homme a été expulsé de chez lui après une plainte de son épouse, à peine débarquée en Suisse. Mais cette dernière est désormais sous enquête.

Christian Humbert
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«J’ai été idiot. J’étais fou amoureux.» Mario*, la cinquantaine, s’est fait larguer par la Dominicaine qu’il avait épousée après trois semaines de vie de couple. Pire: il a été viré de chez lui.

Tout a débuté par une histoire d’amour virtuelle sur une app de rencontre, fin 2017. Puis Mario est allé rencontrer sa dulcinée en République dominicaine. De retour ici, il s’est mis à lui verser près de 1000 francs par mois. Mario subvenait ainsi aux besoins de toute la famille de la quadragénaire sans emploi. «Elle m’a très vite parlé de mariage. Je suis retourné dans son pays. Il a fallu beaucoup de temps pour les papiers. Nous nous sommes mariés le 3 octobre 2018.»

Ce n’est que le 12 juin 2019 que l’épouse a obtenu le droit de rejoindre Mario dans son petit deux-pièces. «Elle m’a giflé une première fois le 29 juin, dit-il. Je travaillais toute la journée. Elle restait au lit. J’envoyais de l’argent à son frère mais elle en réclamait plus.» «Si tu ne veux pas, je me prostitue», l’aurait-elle menacé. La police a débarqué après une énième dispute. «J’avais préparé sa valise pour qu’elle parte. Elle a appelé la police et a déposé plainte contre moi. Comme elle est seule ici, un juge a décidé de m’expulser de mon logement», raconte Mario. «Ma femme vend son corps et touche des aides sociales», accuse-t-il, déplorant le laxisme de l’administration.

Depuis, Mario a récupéré son appartement et son avocat a obtenu l’ouverture d’une enquête, notamment pour dénonciation calomnieuse, contre la femme. Dont la plainte initiale a été écartée. *Prénom d’emprunt

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