Quinze ans de prison pour avoir voulu tuer sa femme enceinte

Le Tribunal fédéral confirme la peine de 15 ans de réclusion infligée à un Erythréen par la Cour suprême du canton d’Argovie. Lors d’une crise de jalousie, l’homme avait tenté de tuer sa femme enceinte. Il a été condamné pour tentative de meurtre et tentative d’interruption de grossesse.

Le condamné avait poignardé sa femme à plusieurs reprises, il l’avait frappée à la tête avec une bouteille de whisky et avait tenté de l’étouffer avec un coussin. Il soupçonnait, à tort, la malheureuse d’avoir couché avec un autre homme et que son enfant n’était pas de lui.

La survie de la femme n’avait tenu qu’à un fil, selon un arrêt du Tribunal fédéral publié mardi. La Cour de droit pénal a rejeté le recours de l’Erythréen tendant à sa condamnation pour tentative de meurtre et tentative d’interruption de grossesse. Celui-ci demandait aussi la levée de l’expulsion pour 15 ans.

Les juges de Mon Repos soulignent que l’homme a exercé une violence extrême contre sa femme pour un motif inexistant. Ils estiment que les faits justifient la qualification de tentative d’assassinat. La peine prononcée ne prête pas non plus le flanc à la critique, même si la détention pour 15 ans est «assez sévère».

Le Tribunal fédéral ne voit pas non plus de raison de renoncer à l’expulsion obligatoire. Il n’y a pas de cas de rigueur en l’espèce. Il qualifie même de «presque cynique» l’attachement à sa famille invoqué par le recourant pour justifier la poursuite de son séjour en Suisse. (arrêt 6B_507/2020 du 17 août 2020)