AfghanistanDes soldats d’élite suisses ont été envoyés à Kaboul
Le Conseil fédéral a déployé un détachement au secours des Suisses devant être rapatriés.

Les membres du DRA-10 sont spécialement entrainés aux opérations de sauvetage. Image d’archive
LMSSix soldats du «Détachement de reconnaissance de l’armée 10» (DRA-10) sont partis pour l’Afghanistan. Leur mission: veiller sur le rapatriement d’une trentaine de ressortissants suisses. C’est ce que révèle la presse alémanique ce jeudi 19 août. Selon le «20 Minuten», les militaires doivent également s’occuper des 38 collaborateurs locaux de la Direction du développement et de la coopération (DDC), potentiellement menacés et à qui la Confédération offre refuge. Au total : le sort d’environ 280 personnes est entre les mains de la troupe de choc.
Sur le terrain, ils œuvreront de concert avec les soldats américains et allemands, afin de sécuriser l'évacuation. Selon des informations non-confirmées, les soldats n’ont pas pris d’armes avec eux. Mercredi 18 août, le Conseiller fédéral en charge des affaires étrangères, Ignazio Cassis, n’a pas voulu dire aux médias ce qu’il en est.
Une unité de pointe
Le «DRA-10» est une unité professionnelle de l’armée suisse. Elle est composée de soldats sélectionnés pour leurs capacités mentales et physiques hors du commun. Dans leur arsenal technique, de multiples compétences en combat, exploration, survie, protection et sauvetage. Leur instruction de base dure 52 semaines, avec ensuite une spécialisation.
Cette opération ne s’est d’ores et déjà pas déroulée sans accroc. Le plan était d’envoyer un avion de ligne à Kaboul, selon le «Tages Anzeiger». Mais les forces américaines ne laissent aucun appareil civil se poser sur le tarmac de l’aéroport de la capitale afghane, dernière poche encore en mains étasuniennes.
L’Armée suisse ne disposant pas d’avion de transport, les militaires dépendent du bon vouloir d’un Etat allié pour se rendre sur le théâtre des opérations – et repartir. Ils auraient transité par l’Ouzbékistan pour atteindre mercredi le sol afghan. Selon le «Tages Anzeiger», l’exfiltration des 280 personnes devrait vraisemblablement être opérée avec le soutien allemand. Dans un avion à destination de la capitale ouzbèke, Tachkent, d’abord, puis grâce à un long-courrier de Lufthansa.