
En raison de l’inflation, des hommes veulent être remboursés s’ils n’obtiennent pas un «retour sur investissement».
PexelsRelations hommes-femmesLes mecs demandent de l’argent aux femmes si le rencard a foiré
Muflerie ou bon sens? Un phénomène de société, repéré par la chaîne américaine CNBC, ravive la guerre des sexes sur fond d’augmentation du coût de la vie.
Il s’agit d’un premier rendez-vous tout ce qu’il y a de banal. Une New-Yorkaise nommée Samantha Costanza boit un verre dans un bar de Brooklyn avec un homme. Celui-ci règle l’addition. Quelques jours plus tard, il suggère une deuxième entrevue qu’elle refuse. La réponse du type: une demande Venmo (l’équivalent de Twint aux États-Unis) pour le montant de la boisson qu’elle a consommée. Choquée, la jeune femme a ignoré la requête et bloqué son correspondant.
Êtes-vous favorable à un remboursement si quelqu’un refuse un autre rendez-vous?
Cette anecdote nous est racontée dans un article publié fin août 2023 sur le site de CNBC qui parle d’une nouvelle tendance. Selon la chaîne américaine, Samantha Costanza n’est pas la seule célibataire confrontée à une telle situation. Il est désormais fréquent que des hommes demandent de l’argent à des femmes qui refusent une nouvelle entrevue. Ceux-ci s’estiment floués et exigent un remboursement.
L’inflation change la donne
Ce phénomène de société ravive la guerre des sexes et se manifeste sur fond d’augmentation du coût de la vie. Un psychothérapeute, interrogé par CNBC, estime que la flambée des prix et la stagnation des salaires expliquent, en partie, un tel comportement. D’après un sondage de LendingTree, marché de prêts en ligne, un premier rencart (boisson + repas) reviendrait à 77 dollars (env. 68 francs), une dépense traditionnellement assumée par l’homme, mais aujourd’hui considérée comme une charge insupportable s’il n’y a pas un «retour sur investissement».
La compatibilité économique
La répartition du paiement de l’addition est au cœur des relations hommes-femmes. Elle a tendance à diverger d’un pays à l’autre pour des raisons culturelles et générationnelles. Ainsi, comparées aux baby-boomers, les générations X, Y (millénials) et Z sont davantage enclines à parler ouvertement d’argent et à partager les frais d’un premier rendez-vous. Aux États-Unis, un jeune sur cinq attribue une rupture antérieure à une incompatibilité économique. Par conséquent, le fait d’aborder sans fard sa situation financière est considéré comme sexy.