Bali: règles strictes pour l'accès aux temples

Les visiteurs doivent se conformer aux us et coutumes de Bali, en particulier dans les lieux de culte. Tel est le message martelé par Wayan Koster, gouverneur de l'île indonésienne, au cours d'une conférence de presse, le 24 mars dernier. Par exemple, l'hindouisme balinais, religion majoritaire, interdit aux femmes, même aux touristes, d'accéder aux temples quand elles ont leurs règles, le sang menstruel étant considéré comme impur. Les hommes et les femmes ayant récemment perdu un proche ne peuvent pas non plus y accéder. De même, un couple ayant un enfant de moins de 6 mois ne peut pas entrer dans un temple. L'accès aux sites sacrés est interdit, sauf aux fidèles en tenue balinaise.

Bali fait face au surtourisme avec une fréquentation estimée entre 14 et 16 millions de touristes en 2025. Les autorités serrent la vis, à cause des incivilités commises par certains, notamment les voyageurs qui louent un véhicule. «Face à l'évolution de la situation, nous devons nous adapter, indique le gouverneur. Cela garantit un tourisme respectueux, durable et en harmonie avec nos valeurs.»

Dorénavant, des règles strictes s'appliquent également en dehors des lieux de culte. Les touristes doivent «se comporter de manière respectueuse», dans les restaurants, les centres commerciaux, sur la voie publique et sur les réseaux sociaux (pas de photos de personnes nues). Il est interdit de jurer, de manquer de respect à la population locale ou de diffuser des discours de haine et des fausses informations en ligne. L'utilisation du plastique à usage unique est prohibée.

Les autorités exigent que les visiteurs s'acquittent de la taxe touristique qui s'élève à 8 francs. Elle contribue à la préservation des infrastructures et à la construction de nouvelles. L'objectif est de renforcer le sens des responsabilités des visiteurs et de mieux réguler leur flux.