Terrasses, cinémas, fitness, …Le Conseil fédéral veut toujours ouvrir, mais remet la date en question
Malgré l’incertitude et une situation qui se dégrade, le gouvernement veut toujours assouplir les restrictions. La décision finale sera prise dans une semaine.

L’arrivée du printemps va peut-être rimer avec réouverture partielle des restaurants.
AFPLes propositions en bref
Réouverture des terrasses des bars et des restaurants, avec maximum 4 convives par table et récolte des données de chacun d’entre eux (et non plus une personne par table)
Réouverture des cinémas, théâtres, salles de concert, avec maximum 50 spectateurs (et maximum un tiers de la capacité), assis, masqués, avec un siège vide entre chacun
Autorisation des manifestations en extérieur (concerts, matchs de foot, etc), avec maximum 150 spectateurs
Réouverture des fitness, mais pas des piscines ni des spas
Les rassemblements dans l’espace privé à l’intérieur autorisés jusqu’à 10 personnes
Sport amateur autorisé jusqu’à 15 personnes, mais l’interdiction des compétitions reste en vigueur
Le début de la conférence de presse du jour du Conseil fédéral laissait présager le pire. «Ce que nous voyons, c’est que la situation n’est pas celle que nous souhaitions», «la situation n’est pas bonne dans les pays voisins», «nous devons nous attendre à une troisième vague». Alain Berset a planté l’ambiance… avant une petite surprise.
«Avec des mises en garde et en étant très attentifs, il nous apparaît pourtant qu’on peut envisager des ouvertures. Nous ouvrons une consultation sur la deuxième étape d’assouplissements», a-t-il enchaîné. Mais la date initiale du 22 mars, par contre, n’est pas gravée dans le marbre.
Retrouvez notre suivi en direct de la conférence de presse en cliquant sur ce lien.
Du «Restez à la maison!» à «Sortez le plus possible!»
La situation pourra paraître paradoxale pour beaucoup: à la mi-janvier, la Suisse, inquiète de l’arrivée des nouveaux variants, avait réinstauré des restrictions alors que le nombre de cas poursuivait sa baisse. Aujourd’hui, on envisage au contraire des réouvertures alors que les cas sont à nouveau à la hausse. «Nous essayons d’appliquer une nouvelle stratégie», a justifié Alain Berset.
Plusieurs raisons expliquent ce retournement de façon de faire. D’abord, la météo s’annonce plus favorable, prenant en compte que les contaminations ont surtout lieu dans les espaces clos. «Un des éléments qui peut beaucoup nous aider, c’est de déplacer à l’extérieur tout ce qui peut se passer à l’extérieur», a dit le ministre de la Santé.
En plus, le Conseil fédéral a rappelé que deux outils nouveaux sont à disposition: les tests de masse et la vaccination. «Ce sont nos meilleurs espoirs, a estimé Guy Parmelin. On espère ainsi que l’immunisation de la population s’étende et que les chiffres de la mortalité et des hospitalisations évoluent favorablement.»
Les idées claires, l’avenir flou
Le plan d’ouvertures est bien détaillé et les mesures sanitaires qui l’accompagnent bien établies. Mais l’incertitude est restée palpable tout du long et rien ne garantit que tout ira comme prévu. La date de mise en action de ce plan n’est pas établie, et les chiffres des prochains jours seront scrutés avec beaucoup d’attention. «Nous ne présentons pas ici des décisions, mais nous ouvrons une discussion», a exprimé Alain Berset. La décision finale devrait être prise vendredi prochain 19 mars.
Chez nos pays voisins, la situation se dégrade plus rapidement. «L’évolution de la situation exige une politique des petits pas. En Italie et en Autriche, on voit que les chiffres peuvent remonter très rapidement si nous relâchons trop tôt nos efforts», a rappelé Guy Parmelin.
Lors de la présentation de la première salve d’allègements, ceux qui étaient envisagés pour la deuxième étape avaient pu être dessinés. Mais on n’en plus là du tout. «La situation ne permet pas de dire ce qui peut se passer dans la troisième étape de réouvertures», a tranché Alain Berset.