Économie: Les Romands boudent le cash au profit du cashless

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RestaurationLes Romands boudent le cash mais sans vouloir du 100% cashless

Les faîtières romandes de la restauration font état d'un délaissement de l'argent liquide, notamment chez les jeunes. Pour autant, les établissements sans cash restent rares.

Le paiement «cashless» gagne du terrain en Suisse romande.

Le paiement «cashless» gagne du terrain en Suisse romande.

20min/Simon Glauser

«En espèces ou par carte?» Voici une question typiquement posée par un serveur à la fin d'un repas au restaurant. Et bien, dans certains établissements, elle ne se pose plus. À Bâle, notamment. Certains restaurateurs ne jurent désormais que par le «cashless», nous apprend le «Basler Zeitung». Les clients ne peuvent régler leur addition que par carte bancaire ou par application mobile. Les restaurateurs évoquent de nombreux avantages pour justifier l'arrêt du paiement en liquide. Se distinguent notamment l'optimisation de la comptabilité et les économies qui en découlent.

«Une période tournée vers le numérique»

Outre quelques festivals et manifestations sportives, de tels modèles exclusivement cashless sont une exception dans le domaine de la restauration en Suisse romande. Si le paiement en espèces reste largement possible, son utilisation diminue chaque année. «On vit une période tournée vers le numérique. Les gens préfèrent payer via leur téléphone, notamment les jeunes générations», analyse David Maye, président de GastroNeuchâtel. Une tendance confirmée par son homologue vaudois Gilles Meystre: «La pandémie a accéléré ce phénomène puisqu'il fallait réduire au maximum les contacts et les risques sanitaires.»

Le président de la faîtière vaudoise estime que certains types de restaurants ont tout intérêt à maintenir le double système: «C'est le cas pour les établissements avec des petits «tickets moyens», surtout si la commission sur la transaction est un montant fixe.» Il fait notamment mention des buvettes de bord de plage et de certains bistrots de quartier où affluent respectivement enfants et personnes âgées. Et de recommander aux restaurateurs: «Si un seul système est utilisé, il faut impérativement l'expliciter. Car si le client le découvre au moment de l'encaissement, risque de conflit garanti!»

Le Jura, poussé vers le numérique

«À ma connaissance, il n'existe aucun bistrot exclusivement cashless dans le Jura», affirme d'emblée Maurice Paupe, président de GastroJura. Il indique que le paiement en cash perdure, malgré la fermeture de certains guichets de banque et des bancomats vandalisés. En dépit des problèmes, l'homme estime que l'argent comptant a de beaux jours devant lui: «Le Jura est un canton terroir, où l'on aime la viande, les bonnes choses et où l'on aime surtout avoir notre argent en poche!»

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