Revers pour la Ligue suisse contre la vivisection

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GenèveRevers pour la Ligue suisse contre la vivisection

L'initiative «Pour un meilleur contrôle de l'expérimentation animale» a été rejetée jeudi au Grand Conseil par 61 non et 20 abstentions.

Manifestation contre la vivisection en octobre 2004 à Genève.

Manifestation contre la vivisection en octobre 2004 à Genève.

Keystone/Martial Trezzini

A une large majorité, le Grand Conseil genevois a rejeté jeudi soir l'initiative populaire cantonale «Pour un meilleur contrôle de l'expérimentation animale» lancée par la Ligue suisse contre la vivisection (LSCV). Les députés ont aussi refusé de lui opposer un contre-projet.

Déposée en 2017, munie de 8626 signatures, l'initiative a été partiellement invalidée par le Conseil d'Etat. L'exécutif estime que l'article précisant que chaque membre de la commission cantonale sur l'expérimentation animale peut contrôler en tout temps et sans préavis une expérience ou un lieu détenant des animaux d'expérience est contraire au droit fédéral.

Pas de raison de changer la législation actuelle

Jeudi soir, le Grand Conseil a refusé cette initiative par 61 non et 20 abstentions. Il estime qu'il n'y a pas de raison de changer la législation actuelle. Selon la PLR Véronique Kämpfen, cette initiative vise à contraindre le gouvernement à nommer dans la commission un membre de la LSCV, seule organisation de défense des animaux active dans le domaine de l'expérimentation animale.

Le texte introduit aussi un droit de recours des membres de la commission et la possibilité de faire appel à un expert externe pour évaluer un projet d'expérimentation. Là aussi, la LSCV prendrait une place prépondérante car elle aurait les moyens de couvrir les frais de l'expert.

«La commission actuelle semble fonctionner normalement, dans le respect de la cause animale», a déclaré le PDC Bertrand Buchs. Et de préciser que la Suisse a une des législations les plus strictes au monde. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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