Ruée dans les magasins lors du Black Friday, le Covid n’y change rien

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LausanneRuée dans les magasins lors du Black Friday, le Covid n’y change rien

À en croire les clients, les bonnes affaires en valent la peine. Cette année particulièrement, avec la crise du coronavirus, les soldes sont les bienvenus. Certains ont en profité pour faire leur premiers achats de Noël.

Les Lausannois étaient nombreux à profiter des prix cassés, vendredi.

Mediaprofil/lvb

À Lausanne, le Black Friday a battu son plein. Les magasins ont été bien occupés ce vendredi. Des files d’attente se sont dessinées à l’entrée de nombreuses enseignes durant toute la journée. Habitués du shopping à prix cassés, consommateurs plutôt raisonnables ou simples passants, nombreux ont été surpris par l’importante fréquentation dans la ville. «C’est impossible de respecter les distances à l’intérieur quand il y a autant de monde», a confié une consommatrice, avec déjà plusieurs sacs à la main.

Vendredi, en soirée, les files d’attente ont pu être longues dans les rues lausannoises.

Vendredi, en soirée, les files d’attente ont pu être longues dans les rues lausannoises.

Lecteur-reporter

Si tout le monde doit porter le masque et s’appliquer du gel hydroalcoolique avant de débuter ses achats, le coronavirus semble, de manière générale, ne pas avoir été un obstacle à la consommation. Au contraire. «C’est bien de revoir les gens et de retrouver une ville animée», s’est réjoui e à son tour une jeune femme, qui a consacré sa journée au Black Friday. La pandémie ayant lourdement impacté l’économie, les soldes ont été les bienvenus. Et pour certains, c’était l’occasion de faire l’acquisition des premiers cadeaux de Noël.

Sur Internet aussi

Cette année, en Suisse, le commerce de détail en ligne a contribué au prolongement de l’expérience du Black Friday. «Les victimes de cette frénésie de consommation sont les salariés qui devront emballer, transporter et livrer les achats dans des délais très courts», a critiqué, quant à lui, le syndicat Unia. Via un communiqué, ce dernier a appelé les entreprises à respecter la loi sur le travail, à limiter les formes de travail atypique et à instaurer des salaires minimums justes.

Fervents opposants

En 2015, la chaîne Manor avait été la première à introduire le Black Friday en Suisse, concept venu tout droit des Etats-Unis. Certains écologistes voient en ce «vendredi noir», la couleur de la pollution engendrée par les voitures qui affluent en ville à cette occasion. «Face à la situation sanitaire et écologique actuelle, c'est ensemble que nous, la Grève féministe et des femmes, Doctors for Extinction Rebellion et Extinction Rebellion Lausanne dénonçons le maintien du Black Friday, ont fait part jeudi ces opposants à la surconsommation, via un communiqué. Alors que nos petits commerces de proximité, restaurateurs ou acteurs culturels se meurent et que nous devons éviter les rassemblements, les géants du commerce, eux, pourront continuer à faire du profit. Nous disons STOP!»

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