Saint-Gingolph (VS)Une autre institution religieuse a ignoré des actes pédophiles
Après les révélations sur les abus à l'abbaye de Saint-Maurice, l'Ecole des Missions, à Saint-Gingolph, est visée par des accusations comparables.

L'Ecole des Missions, à Saint-Gingolph, n'abrite plus aujourd'hui d'internat.
Google MapsAprès les révélations sur les faits de pédophilie à l'abbaye de Saint-Maurice, une autre institution religieuse valaisanne est accusée d'avoir sciemment laissé ce genre de faits se dérouler sans réagir. Une enquête de la chaîne valaisanne Canal9 révèle le témoignage d'un homme victime d'abus sexuel lorsqu'il était enfant, en 1982, commis par le responsable de l'infirmerie de l'Ecole des Missions à Saint-Gingolph. «Tout le monde le savait», assure-t-il. Le recteur de l'époque avait été approché, ajoute-t-il, sans effet. «C'était une autre période, les responsables n'étaient pas équipés pour entendre cela», explique le Père Patrice Gasser, responsable du traitement des affaires d'abus au sein de la Congrégation du Saint-Esprit.
Après avoir témoigné en vain à plusieurs reprises, Alexandre a finalement été reconnu fin 2024 comme victime d'abus par l'Eglise, et a reçu une indemnisation. «Je la considère comme de l'argent sale, n'étant même pas accompagné par une lettre d'excuses. Les adultes de l'époque qui n'ont rien dit, qui expliquent à tout le monde depuis 40 ans comment être un bon chrétien, sont toujours là.»