TélécommunicationsSans la 5G, le réseau de téléphonie mobile s'effondrera bientôt
Une nouvelle étude montre à quel point le réseau de téléphonie mobile est surchargé en Suisse. La 5G pourrait résoudre le problème, mais environ 2500 projets d'antennes sont actuellement bloqués.

Archives/Photo d’illustration.
AFPLe réseau de téléphonie mobile en Suisse a atteint ses limites, constate la SonntagsZeitung. De plus en plus d'embouteillages se produisent, avec pour conséquence davantage de lenteur dans les connexions et le chargement de pages internet ou de vidéos. Le trafic de données affecté par une qualité de réception réduite est désormais deux fois et demi plus important qu'en 2017. C’est ce que montre une nouvelle étude Sotomo.
«L'effondrement du trafic de données mobiles ne peut être évité qu'avec une nouvelle génération de communications mobiles», déclare son auteur Michael Hermann, qui confirme ce que redoutent les entreprises de télécommunications depuis longtemps.
Le problème vient de la quantité de données qui explose. Le volume double actuellement tous les deux ans. De plus, l'infrastructure est désuète. Le principal fardeau est supporté par les réseaux 4G. Cependant, ceux-ci proviennent d'une époque où un vingtième de la quantité actuelle de données était nécessaire.
Paralysée
La crise du coronavirus n'a pas eu d'effet notable sur la croissance des données. «On ne doit pas se faire d'illusions, affirme Michael Hermann. Si rien ne change après la pandémie, la situation s'aggravera dès 2022.»
Ce qui risque d’arriver, car l'expansion de la 5G est actuellement pratiquement paralysée. Il existe plus de 5000 antennes de ce type dans toute la Suisse. Cependant, pour faire face à la croissance des données, il en faut environ trois fois plus. Or, 2500 projets d'antennes sont actuellement bloqués par des oppositions.
La semaine prochaine, la bataille politique sur la 5G franchira une nouvelle étape. La Commission des télécommunications du Conseil des Etats se penchera sur trois initiatives des cantons de Genève, de Neuchâtel et du Jura, qui réclament toutes un moratoire à l'échelle de la Suisse.