
Ceux qui souffrent de troubles du sommeil se sentent souvent mal.
pexelsSantéCes mauvaises habitudes vous empêchent de bien dormir
Nous consacrons un tiers de notre vie à dormir. Or, seule une moitié des Suisses dorment d'un sommeil de qualité. Des experts nous en expliquent les causes.
Selon uneétude de Sanitas, seule la moitié des Suisses dorment bien. Un résultat plutôt inquiétant! Un mauvais sommeil se répercute sur la santé physique et psychique, causant par exemple un manque de motivation, une dépression ou peut même augmenter les risques de maladies cardiovasculaires.
Pour gagner en qualité de sommeil, nous avons demandé à des experts suisses de nous éclairer sur les erreurs à éviter pour mieux dormir.
Un dîner tardif
«L'une des plus grosses erreurs est de prendre un repas lourd tard le soir», explique Els van der Helm, neuroscientifique du sommeil. L'organisme se concentre trop sur la digestion et fournit des performances maximales, alors qu'il devrait en fait se mettre au repos. «Cela peut entraîner des troubles du sommeil ou des brûlures d'estomac», explique la scientifique.
De plus, la caféine aggrave la situation. «Que ce soit dans le café, le thé noir ou même le chocolat noir, la caféine consommée le soir bloque les signaux du sommeil envoyés par le cerveau», explique la neuroscientifique. Elle conseille de privilégier les boissons sans caféine et de prendre le dernier repas de la journée au plus tard trois heures avant le coucher.

Un dîner tardif peut provoquer des brûlures d'estomac pendant la nuit.
pexelsSe dépenser avant le coucher
Selon les spécialistes du centre du mouvement, du développement et du sommeil ZeBES de Winterthour, pratiquer une activité physique peu de temps avant le coucher est une grosse erreur. «Le sommeil est toujours déterminé par ce qui se passe au cours de la journée: la façon dont nous nous levons, le niveau d'activité que nous avons tout au long de la journée ou les pauses que nous nous accordons.»
Trop se focaliser sur sa fatigue
«Notre organisme détermine la quantité de sommeil dont il a besoin», explique Björn Rasch, chercheur du sommeil à l'Université de Fribourg. En d'autres termes, il est parfois utile de ne pas trop se focaliser sur le sujet et d'accepter le sommeil comme il vient. «Il faut évidemment accorder suffisamment de temps et d'espace à son sommeil et gérer le stress de la journée – mais au-delà de cela, il faut aussi accepter que le sommeil soit totalement individuel», explique l'expert.

Trop de mesures peuvent aussi être contre-productives.
pexelsOn part souvent du principe que la perception de sa propre qualité de sommeil est la bonne. Or, ce n'est pas toujours le cas. «En cas de troubles subjectifs du sommeil, il nous arrive de dormir en réalité plus et mieux que nous le pensons», explique Björn Rasch.
Un bon indicateur du manque de sommeil est le fait de piquer du nez l'après-midi, par exemple lors d'une réunion ou au cinéma. Mais si vous passez la journée sans gros coup de pompe, vous dormez probablement plus ou mieux que vous ne le pensez.
Dans quelle mesure le sommeil est-il important pour vous?