Wegovy et Mounjaro: nouveaux risques d'étouffement identifiés

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SantéLa liste des risques liés aux piqûres pour maigrir s'allonge

Selon l'agence du médicament britannique, les patients sous Wegovy ou Mounjaro courent un risque accru d'étouffement en cas d'opération sous anesthésie générale.

Les analogues du GLP-1 tels que le Wegovy peuvent entraîner des effets indésirables graves.

Les analogues du GLP-1 tels que le Wegovy peuvent entraîner des effets indésirables graves.

IMAGO/NTB

On savait déjà que les analogues du GLP-1 – surnommés les piqûres pour maigrir – peuvent entraîner des effets indésirables graves tels que pancréatite, occlusion intestinale, tumeurs de la thyroïde ou encore paralysie de l'estomac. L'agence britannique du médicament vient d'allonger cette liste avec un autre risque: l'étouffement, lors d'une opération sous anesthésie générale ou sédation profonde.

Pour la Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency (MHRA), c'est le fonctionnement des Wegovy et autre Mounjaro qui est en cause. Ces médicaments injectables facilitent la perte de poids, notamment en ralentissant la digestion, ce qui permet de se sentir rassasié plus longtemps et de manger moins. Or, cette vidange plus lente de l'estomac perturbe le jeûne préopératoire, une procédure anesthésique de sécurité standard.

Lors d'une intervention chirurgicale sous anesthésie complète, le contenu gastrique peut remonter l'œsophage et pénétrer dans les voies respiratoires (une complication appelée «aspiration»). Les médecins exigent donc qu'on n'ait rien mangé dans les six heures avant l'opération. Mais ce laps de temps peut ne pas suffire aux patients sous analogues du GLP-1. Ils sont alors plus à risque d'aspiration avec, à la clé, une possible infection pulmonaire – car les aliments digérés en partie sont riches en bactéries – voire une fausse route.

Plusieurs cas

La MHRA rapporte avoir connaissance de plusieurs cas d'aspiration chez des personnes opérées sous analogues du GLP-1. L'autorité de régulation a fait ajouter ce risque sur les brochures d'information destinées aux patients qui prennent ces médicaments. Elle a aussi lancé un appel aux anesthésistes, leur recommandant de demander systématiquement à leurs patients s'ils prennent des analogues du GLP-1 lors de toute consultation préopératoire et d'adapter la procédure anesthésique en conséquence.

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