Santé publique«Le premier cas de mpox a été confirmé au Pakistan»
Une personne venant d'un pays du Golfe a été diagnostiquée porteuse de la variole du singe. Une première dans ce pays d'Asie du Sud.

Mercredi, l'OMS a déclenché son niveau d’alerte sanitaire le plus élevé concernant le mpox.
AFPLe Pakistan a fait état vendredi d’un premier cas de mpox sur son territoire, deux jours après le déclenchement par l’OMS de son niveau d’alerte sanitaire le plus élevé au niveau international face à la résurgence des cas en Afrique.
«Le premier cas de mpox a été confirmé au Pakistan, la personne infectée vient d’un pays du Golfe», a annoncé dans un communiqué le porte-parole du ministère de la Santé, ajoutant que la souche du virus n’avait pas encore été confirmée.
Le patient pakistanais, un homme de 34 ans, est traité dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, a déclaré Irshad Roghani, directeur de la santé publique de cette province. «C’est le premier cas confirmé cette année», a-t-il déclaré, précisant que «des échantillons ont été envoyés à Islamabad pour y réaliser le séquençage génétique de la souche».
Le mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme. Elle se transmet aussi via un contact physique étroit avec une personne infectée par le virus. Elle se caractérise notamment par des pustules et de la fièvre.
La Chine renforce ses contrôles
La Chine a annoncé vendredi renforcer ses contrôles vis-à-vis des personnes et des biens susceptibles d’avoir été en contact avec le mpox. Les personnes provenant de pays ou de régions touchées par la maladie et «qui ont été exposés à des cas» ou qui «en présentent des symptômes» doivent «prendre l’initiative de se déclarer aux douanes» lors de leur arrivée en Chine, ont indiqué dans un communiqué les douanes chinoises.
«Les agents des douanes prendront des mesures médicales et procéderont à des échantillonnages et à des tests conformément aux procédures», ont-elles précisé. Par ailleurs, les véhicules de transport, conteneurs ou marchandises provenant de zones touchées «et qui sont contaminés ou sont susceptibles d’avoir été contaminés» doivent être désinfectés, selon le communiqué. Ces mesures sont en place à partir de vendredi et pour six mois.
La Suède a signalé jeudi un premier cas d’un variant plus contagieux et dangereux du mpox, maladie qui a fait au moins 548 morts depuis le début de l’année en République démocratique du Congo (RDC), le pays le plus touché.
Vers un vaccin pour les ados
Le laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic, fabricant d’un vaccin ciblant le mpox, a annoncé vendredi avoir demandé à l’Agence européenne du médicament l’extension de l’utilisation de son sérum aux adolescents de 12 à 17 ans. «Les résultats intermédiaires de l’étude clinique montrent la non-infériorité des réponses immunitaires de la vaccination contre le virus mpox et la variole chez les adolescents et un profil d’innocuité similaire à celui des adultes», a écrit Bavarian Nordic dans un communiqué.
Aux Etats-Unis, lors de la précédente épidémie de mpox en 2022, la Food and Drug Administration (FDA) avait accordé au vaccin une autorisation d’utilisation d’urgence pour les adolescents. Actuellement, la forte recrudescence de la maladie en Afrique est principalement due à une nouvelle souche, le clade 1b, plus transmissible et plus dangereuse que les précédentes.
L’épidémie circule en partie par des relations sexuelles mais le virus se transmet aussi par des contacts non sexuels, menaçant aussi les enfants chez qui la maladie apparaît plus dangereuse.