Simona Waltert a l'avenir pour elle

Son coach, Stéphane Bohli, dit d'elle qu'elle «sait tout faire». Les spécialistes sont unanimes pour souligner son talent, son sens du placement, la variété de ses coups: Simona Waltert (WTA 562) est celle dont on parle depuis deux jours du côté de Vidy et ailleurs. Depuis qu'elle a ­sorti du tournoi lausannois la tête de série No 1 et 25e joueuse mondiale, l'Allemande Julia Görges.

Née le 13 décembre 2000 à Coire, Simona Waltert a suivi le cursus traditionnel de la formation de Swiss Tennis. Demi-­finaliste au tournoi juniors de Wimbledon en 2017 (battue par l'Américaine Ann Li), elle a connu, comme tant d'autres avant elle et certainement après, une période difficile en passant des tournois juniors aux premières compétitions WTA. «Bienvenue dans la réalité», dit son entraîneur qui, depuis sept mois à son service, lui a redonné confiance. «Mardi, quelques minutes encore avant d'entrer sur le court, elle ne croyait pas en elle. Le fait qu'elle a tenu le premier jeu a été décisif», reprend Stéphane Bohli.

Simona Waltert, elle, a digéré ce moment: «Je sais que j'ai encore énormément à faire, je dois travailler physiquement, bien entendu.» Apprendre et progresser, avec quel exemple? «Quelle question! Roger Federer, bien sûr», rigole-t-elle.

À Lausanne, jeudi en fin d'après-midi, elle affronte son aînée d'un peu plus de trois ans, la Seelandaise Jil Teichmann (WTA 90). «C'est toujours spécial de se retrouver face à une compatriote, lâche la Grisonne. J'ai déjà joué deux fois contre elle, cela doit faire trois ans.» Pour l'heure, il y a 1-1 entre les deux Suissesses. Petite balle jaune au centre...