Slimka: «A presque 30 ans, j'ai appris à me faire confiance»

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Slimka à Genève«À presque 30 ans, j'ai appris à me faire confiance»

En tournée pour son nouvel album «Le Grand Mystico», le rappeur genevois Slimka s'apprête à investir l'Usine, samedi soir. Que les fans se rassurent, il viendra avec ses pics.

Depuis la sortie de son deuxième album le 4 février 2024, Slimka enchaîne les dates de tournée.
D'origine italo-allemande et sénégalo-malienne, le rappeur se glisse dans la peau d'un nouveau personnage aux allures futuristes.
L'enfant des Pâquis, qui a su exporter sa musique hors des frontières, vient d'être nommé aux Swiss Music Awards dans la catégorie Best Act Romandie.
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Depuis la sortie de son deuxième album le 4 février 2024, Slimka enchaîne les dates de tournée.

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«Je suis content de ouf! C'est un lieu mythique, de par tous les artistes qui y sont passés. J'avais vraiment envie de jouer là-bas. Ça tue!» À J-1 de son concert dans l'un des lieux les plus undergrounds de Genève, Slimka, Cassim Sall de son vrai nom, ne tient plus en place. En tournée depuis la sortie de son deuxième album le 2 février, le rappeur genevois a prévu un arrêt dans une salle qu'il affectionne particulièrement: l'Usine. Confortablement installé sur un canapé du Spot, il nous en parle.

Un album entre ténèbres et lumières

«On va mettre le feu!» prévient la figure romande du rap, connue pour ses apparitions explosives. Accompagnée de DJ P Nasty et du rappeur - et ami d'enfance - VL en première partie, la bête de scène vient présenter «son nouveau projet, son nouveau bébé»: «Le Grand Mystico».

Cheveux en pics, maquillage étrange, armure métallique et lunettes noires. Méconnaissable, Slimka s'est glissé dans la peau d'un personnage aux allures futuristes. «Inspiré de Michael Jackson et d'Edward aux mains d'argent», ce nouvel alias plonge le public dans un univers où se mêlent ténèbres et lumières. «Comme le cirque, il a un côté joyeux et un côté triste», confie le Genevois.

Tel un caméléon, «l'érudit de la musique» montre une fois encore qu'il est capable de casser les codes.

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«Fais les pics, je t'en prie!»

La prise de risque est totale et assumée. «C'est comme ça que j'ai toujours fonctionné.» À prendre ou à laisser. Et ça marche! Les fans en redemandent. «Fais les pics, je t'en prie!» lui écrit un internaute cette semaines. Que les aficionados se rassurent: «Le Grand Mystico» sera dans la place samedi soir.

À quelques jours de son anniversaire, l'artiste, récemment nommé pour les Swiss Music Awards dans la catégorie Best Act Romandie, mesure le chemin parcouru. «Cette année, ça fait dix ans que je fais des concerts. C'est fou! À presque 30 ans, j'ai appris à me faire confiance. Je m'écoute, je suis mes idées. Dans cet album, j'ai voulu mettre plus de moi, de Cassim, de Slimka. Il y a beaucoup de souvenirs d'enfance. Le taf est vraiment qualitatif», conclut l'artiste fièrement.

«N'aie pas peur d'être toi-même. Sois libre!»

Tel un caméléon, «l'érudit de la musique», comme il aime à le dire dans son titre «Mystico», montre une fois encore qu'il est capable de casser les codes. Mais en toile de fond, «le message ne change pas. N'aie pas peur d'être toi-même. Sois libre!»

Le rappeur veut aider les plus jeunes

Après dix ans de carrière, l'enfant des Pâquis, qui a su exporter sa musique hors des frontières à l'instar de ses acolytes de la SuperWak Clique, Di-Meh et Makala, veut maintenant «aider les plus jeunes. J'ai envie d'être un grand artiste, de m'ancrer, mais j'aimerais aussi utiliser cette notoriété pour les autres. Faire de la musique en Suisse, c'est dur. Il y a vraiment un combat, une cause. Aller en France, à Paris, c'est la voie facile, tout est fait pour que tu réussisses. Ici, non. On peut changer les choses. Créer un mode de vie, un chemin. Ma porte est toujours ouverte pour ceux qui le veulent.»

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