Son mari avait rédigé un scénario de film glaçant

Publié

Meurtre de Magali BlandinSon mari avait rédigé un scénario de film glaçant

Jérôme G. rêvait de percer dans le monde du cinéma. Il y a quelques années, il avait écrit un script rappelant terriblement ce qu’il a infligé à sa femme en février dernier.

Le profil de Jérôme G., qui a avoué avoir tué sa femme Magali Blandin le 11 février dernier en Bretagne, se dessine progressivement au fil des témoignages de son entourage. Si certains décrivent cet homme de 45 ans comme quelqu’un de sympathique et discret, d’autres le connaissant mieux parlent d’un individu colérique et narcissique. France Bleu évoque par ailleurs les grandes ambitions du quadragénaire, qui rêvait de percer dans le monde du cinéma.

En 2008, le Breton avait fondé une société de production, qui a finalement été radiée huit ans plus tard. À cette même période en 2016, Jérôme G. s’était essayé à l’écriture en rédigeant un scénario de cinéma, qui aujourd’hui prend une dimension glaçante. Dans ce script de 113 pages, l’homme raconte comment le protagoniste tue son épouse. Ce personnage se prénomme Thomas, comme l’un de ses enfants. «Un homme simple et heureux en apparence», marié à une brillante avocate, mais qui souffre de schizophrénie et qui se transforme en meurtrier la nuit.

«L’homme tel un félin bondit de sa cachette»

Un passage du scénario du film intitulé «Ego Sum» rappelle furieusement ce qui est arrivé à Magali Blandin, tuée par son mari à coups de batte de base-ball en sortant de chez elle: «L’homme tel un félin bondit de sa cachette et fait face à elle. Surprise, elle pousse un cri d’effroi vite étouffé par les mains de son agresseur qui lui porte un coup violent au visage. Elle s’évanouit sous le choc. L’homme la traîne alors dans les bois. Il tourne la tête de côté, vérifiant bien que personne ne l’a vu.»

Lors de sa garde à vue, Jérôme G. a raconté aux policiers s’être caché dans un coin de l’immeuble où vivait Magali. Il a surgi au moment où elle sortait de chez elle et lui a asséné un premier coup de batte, puis un second pour s’assurer de son décès. Il est revenu plus tard pour aller enterrer le corps dans les bois. Le scénario rédigé par le Breton n’a jamais été porté sur grand écran, mais l’homme en avait parlé autour de lui. Dans quelle mesure s’est-il inspiré de ce récit pour passer à l’acte, le 11 février dernier? Des réponses seront peut-être apportées lors du procès.

(joc)

Ton opinion