Sport: les chiffres du dopage en 2024

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SportLes chiffres du dopage en 2024

Le Mouvement pour un cyclisme crédible a publié les chiffres de la triche chez les sportifs des douze derniers mois. Le tennis est dans la tourmente.

Les pelotons professionnels sont toujours touchés, mais moins...

Les pelotons professionnels sont toujours touchés, mais moins...

AFP

Comme chaque année, le MPCC - association lancée en 2007 par sept équipes professionnelles, qui ont pour but de défendre l'idée d'un cyclisme propre - a fait le bilan de la saison écoulée. Ce «club», qui regroupe aujourd'hui 58 formations pros, douze organisateurs de course et quatre fédérations nationales, a constaté une légère baisse des cas dans sa discipline (22 contre 28 en 2023). Il a aussi comparé le nombre de cas par rapport aux autres sports et dans les différents pays. Voici les principales informations.

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Les sports les plus touchés

Selon les chiffres compilés par le MPCC, la discipline qui cumule le plus de cas de dopage est l'athlétisme, avec 172 cas révélés, y compris ceux de fraude et de corruption, ainsi que des réanalyses a posteriori. Derrière, sans surprise, il y a l'haltérophilie (92), la force athlétique (66), la lutte (30), le rugby (29), le MMA (27), le tennis (24) et la boxe (22). Le cyclisme au niveau professionnel a vu 22 athlètes être pris en flagrant délit de tricherie. Le football? Onze, seulement. Mais c'est encore plus que les cas officiels dans le football américain (7)...

Les pays qui trichent le plus

L'Inde et la Russie sont les pays qui trichent le plus, selon ces données. Les Indiens ont vu 152 cas de dopage être détectés en 2024, contre 89 en Russie (ils sont 25 pour des réanalyses a posteriori). Pourtant, les Russes sont généralement bannis des grandes compétitions. Le Kenya et ses coureurs de fond suivent, avec 61 athlètes pincés par la patrouille. La France est juste au pied de ce podium peu glorieux avec 40 tricheurs, contre 36 aux États-Unis. La Suisse est bien plus loin, avec quatre cas avérés de dopage.

Getty Images via AFP

Les limites de l'exercice

La lutte contre le dopage a, paraît-il, toujours un coup de retard sur les tricheurs, et ce, depuis toujours ou presque. Les trois gros problèmes actuels semblent difficiles à juguler. On parle notamment de l'éventualité de dopage génétique depuis plusieurs années. Les athlètes et les encadrements les plus fortunés joueraient pour certains avec les règles en utilisant des microdoses, pour contourner les limites des instances. Il y a aussi une nouveauté qui a défrayé la chronique: l'inhalation de monoxyde de carbone.

Les hommes se dopent plus

Dans le cyclisme, les messieurs ont bien plus eu recours à des produits interdits que les femmes en 2024. Dix-neuf hommes ont été pincés après un contrôle antidopage, contre simplement trois femmes. Ce sont les coureurs sur route qui semblent les plus avides d'augmenter illégalement leurs performances. Dix-neuf «routiers» ont été attrapés par les contrôleurs, contre un athlète faisant carrière sur la piste, un spécialiste de VTT et un coureur de BMX. Le nombre de cas varie fortement depuis 2014. Cette année-là, quinze cas avaient été détectés. On en a compté 32 en 2019 et 22 l'année dernière.

Le tennis secoué comme rarement

Iga Swiatek, un genou à terre.

Iga Swiatek, un genou à terre.

AFP

La petite balle jaune a été chahutée l'année dernière. L'Italien Jannik Sinner, tout frais vainqueur de l'Open d'Australie et No 1 mondial, avait été contrôlé positif au clostébol en mars dernier, avant d'être blanchi par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis. L'Agence mondiale antidopage a fait appel et son cas passera devant le Tribunal arbitral du sport en avril prochain. Chez les femmes, la Polonaise Iga Swiatek (No 2) n'avait écopé que d'un mois de suspension pour une contamination à la trimétazidine.

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