Internet par satellite: l’Inde choisit Starlink

L’entreprise Jio Platforms du milliardaire indien Mukesh Ambani a annoncé, mercredi, avoir signé à son tour un accord avec la société Space X d’Elon Musk pour offrir son service de connexion à Internet par satellite Starlink en Inde. Cette décision intervient quelques heures après l’annonce, mardi, d’un accord similaire entre Space X et un opérateur indien de télécommunications concurrent, Bharti Airtel.

La décision du gouvernement indien d’ouvrir son marché au réseau Starlink du milliardaire américain a fait l’objet de vifs débats politiques en Inde, où il était en concurrence avec un projet défendu par Mukesh Ambani, patron du conglomérat Reliance dont Jio Platforms est une filiale. Comme pour l’accord signé avec Airtel, le contrat passé entre Space X et Jio Platforms est soumis à «l’obtention (par l’opérateur américain) des autorisations nécessaires» du gouvernement.

Cet accord va «placer Jio au rang de plus grand opérateur (de services Internet mobiles) mondial en termes de trafic de données», s’est réjouie l’entreprise dans un communiqué. Le réseau Starlink, qui repose sur une constellation de plus de 6000 satellites déployés en orbite basse, dispose de plus de 4 millions d’abonnés dans une centaine de pays du monde.

Le groupe Reliance de Mukesh Ambani était opposé à l’octroi du contrat Starlink par seule décision du gouvernement et plaidait pour une mise aux enchères par souci d’équité et de transparence. La branche télécommunications du groupe défendait une autre solution de diffusion de services internet par satellite dans le cadre d’une coentreprise développée avec SES, basée au Luxembourg.

Les deux contrats signés en Inde par Starlink interviennent quelques semaines après une rencontre entre Elon Musk, proche du président Donald Trump, et le Premier ministre indien Narendra Modi, lors de sa dernière visite à Washington, en février. Une autre société phare du milliardaire américain, le constructeur de véhicules électriques Tesla, a commencé le mois dernier à embaucher en Inde, dans le but d’y développer ses ventes.