Stations de ski: le Valais défend des «mesures raisonnables»

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CoronavirusStations de ski: le Valais défend des «mesures raisonnables»

Le gouvernement valaisan se dit prêt à discuter de limiter le nombre de personnes dans les téléphériques. Mais il estime que limiter la fréquentation des domaines skiables comme le souhaite Berne, est inapplicable.

Pour Christophe Darbellay, la trop grande limitation de la fréquentation des domaines skiables, l’interdiction des self-services ou la fermeture des lieux de restauration sur les pistes dès 15h rendraient les domaines inexploitables.

Pour Christophe Darbellay, la trop grande limitation de la fréquentation des domaines skiables, l’interdiction des self-services ou la fermeture des lieux de restauration sur les pistes dès 15h rendraient les domaines inexploitables.

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«La petite Suisse est mise sous pression par les grands pays européens», estime jeudi Christophe Darbellay président du gouvernement valaisan. Si le Valais se dit prêt à discuter de certaines mesures de limitation notamment dans les grosses télécabines, d’autres sont «inapplicables».

Pour le chef du département de l’économie, il est ainsi envisageable de limiter le nombre de personnes dans les téléphériques à 80% de leur capacité. Mais la trop grande limitation de la fréquentation du domaine skiable, l’interdiction des self-services ou la fermeture des lieux de restauration sur les pistes dès 15h00 «rendraient le domaine inexploitable», insiste Christophe Darbellay.

«Le Conseil fédéral propose de limiter la fréquentation à 66% de la moyenne des cinq dernières années, durant les fêtes. C’est inapplicable», selon le conseiller d’Etat. Lui plaide pour une limitation, si elle doit être faite, qui se baserait sur le meilleur jour des trois dernières saisons. On ne peut pas avoir des mesures trop différentes non plus de celles qui s’appliquent aux transports publics, défend aussi Christophe Darbellay.

Le Conseil fédéral devrait se prononcer vendredi. Le Conseil d’Etat s’attend à «des mesures raisonnables de la part de Berne» au vu des négociations qui se sont tenues ces derniers jours, résume-t-il.

Le Conseil fédéral «fera la pesée d’intérêts et aura la sagesse d’un compromis acceptable» qui permettra de donner un signal fort aux autres pays qui ont peur de voir la Suisse se transformer en foyer de contamination. Hors de question de devenir le Ischgl de la deuxième vague», souligne le chef du département de l’économie et de la formation. Les enjeux sont autant épidémiologiques que d’image pour notre pays.

Les autres pays alpins déjà fixés

Les gouvernements des pays voisins ont déjà pris position. L’Allemagne et la France ont fermé leurs remontées mécaniques et appelé leurs ressortissants à rester au pays. Dans le cas où ces derniers viendraient en Suisse, ils devraient se mettre en quarantaine à leur retour. L’Italie a durci ce jeudi les conditions de déplacements et devrait signer dans la journée un décret-loi qui, selon les médias italiens, reprendrait ces deux mesures.

Face à ces pays, l’Autriche a plié à moitié mercredi: il sera possible de skier dès le 24 décembre, mais hôtels, bars et restaurants ne rouvriront qu’en janvier. Certes la Suisse se retrouve «dans une situation désagréable», concède Christophe Darbellay, mais au vu de ces différentes annonces, «on peut imaginer que la clientèle sera presque uniquement indigène» et donc l’afflux des skieurs gérable.

(ATS/NXP)

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