GenèveStick’AIR, l’arme anti-pollution qui n’a quasi jamais servi
Deux ans après sa mise en place, le dispositif de macarons censé réguler le trafic en cas d’alerte aux particules fines n’a été déclenché qu’un seul jour.

L’un des panneaux installés pour bannir une zone aux véhicules trop polluants en cas d’alerte aux particules fines.
TG – L. GuiraudEntré en vigueur le 15 janvier 2020, le dispositif Stick’AIR n’a été activé… qu’une seule fois depuis. Pour rappel, il s’agissait d’équiper les véhicules de macarons à 5 francs pièce (et la ville de panneaux délimitant la zone d’usage) afin de déterminer leur degré de potentiel polluant. Lors de pics de pollution, telles ou telles catégories auraient été interdites à la circulation en ville.
Le seuil de déclenchement, initialement fixé à 50 microgrammes/m³ de particules, a vite été relevé par la justice à 75 microgrammes/m³. Et n’a plus jamais été franchi. Le TCS, appelé à s’exprimer sur Stick’AIR par «Léman Bleu», résume ainsi son sentiment: «Beaucoup de bruit pour rien.» Il estime que ce résultat était prévisible, le parc de véhicules faisant, lors de la mise en place du dispositif, de rapides progrès en matière d’émissions polluantes. Le conseiller d’Etat Antonio Hodgers, en revanche, juge que Stick’AIR demeure utile, mais seulement en cas d’alerte très importante.