Lausanne et environs: Stoppés par la police dans la nuit, des gens du voyage reviennent à la charge

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Lausanne et environsStoppés par la police dans la nuit, des gens du voyage reviennent à la charge

Entre mardi et mercredi, une quarantaine de caravanes venues de France ont sillonné la région lausannoise. L’aire d’accueil de Rennaz est pleine, les nomades cherchent un endroit pour s’installer. 

«Un convoi de gens du voyage est encolonné sur quelque 200 mètres sur l'autoroute A1 en direction de Lausanne, jusqu'à la sortie Maladière. Un très important dispositif est en place. Les policiers bloquent toutes les sorties du rond-point», nous a informés un lecteur mardi soir, alors qu’il rentrait du travail. D’après une autre lectrice, les automobilistes ne pouvaient plus aller en direction d’Ouchy à Lausanne, et la sortie d'autoroute était encore bloquée vers 23h.

L’opération a débuté aux alentours de 20h30, selon la police vaudoise. Sa porte-parole, Florence Maillard, confirme que «les forces de l'ordre ont arrêté le convoi, composé d’une quarantaine de caravanes, pour empêcher les gens du voyage d’aller s’installer là où ils l’avaient prévu». Par mesure de dissuasion, elle ne donnera aucune information sur le lieu qui était visé par ces dizaines de caravanes, venues de France.

Mardi soir, une quarantaine de caravanes ont été freinées dans leur élan par la police vaudoise. 
Après avoir passé la nuit à Bavois, les gens du voyage se sont installés sur le parking du Vélodrome à Lausanne.
Une quarantaine de caravanes occupent sur le parking lausannois. 
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Mardi soir, une quarantaine de caravanes ont été freinées dans leur élan par la police vaudoise. 

20minutes/lecteur-reporter

La police ignore s’il s’agit des mêmes personnes qui ont tenté, samedi soir, de monter un camp sur un parking de Bussigny. Après avoir passé la nuit sur l’aire de repos de Bavois, les nomades ont garé leurs véhicules au parking lausannois du Vélodrome, mercredi matin. Des négociations ont alors débuté avec les agents, avant que les occupants ne reprennent la route, un peu plus tard, direction le Chalet-À-Gobet. Depuis mercredi après-midi, si certains stationnent toujours dans la capitale vaudoise, d’autres se sont déplacés sur le parking du stand de tir de Vernand, à Romanel-sur-Lausanne. Mais jusqu’à quand?

L’aire de Rennaz est pleine

Dans le canton, l’unique place de stationnement qui leur est autorisée est située à Rennaz, dans le Chablais, entre mars et octobre. Mais celle-ci était déjà «pleine le jour de son ouverture, lundi. Et les aires d’accueil valaisannes et fribourgeoises sont également complètes», déclare Florence Maillard. Avant de compléter: «L'offre reste la même mais la demande augmente.» La communicante rappelle qu’en 2022, plusieurs occupations illégales ont eu lieu. Comme à Bussigny, sur le parking de l’ancien site Veillon, où les nuisances sonores avaient ulcéré les riverains pendant des mois.

Mais la communicante note aussi qu’ils disposent du droit de circuler librement en Suisse, selon la loi. «Lorsque des communautés issues des minorités ethniques non sédentarisées s’installent sans droit sur un terrain, le propriétaire peut l’accepter pour quatre jours. Au-delà, la Commune doit donner son accord. Le dialogue est toujours privilégié pour la résolution des problématiques rencontrées», ajoute-t-elle. Plusieurs polices ont été mobilisées mercredi, mais aucun détail n’est donné quant aux moyens engagés.

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