BerneMartin Pfister a un plan en trois points pour réformer le DDPS
Dans une interview au «SonntagsBlick», le candidat au siège de la Haut-Valaisanne Viola Amherd affirme ne pas avoir peur de relever les défis qui l’attendent.

Martin Pfister
20min/Matthias SpicherLes mauvaises nouvelles qui s'enchaînent au sein du Département fédéral de la défense (DDPS), dont le scandale de corruption chez Ruag, ne découragent pas Martin Pfister, candidat à la succession de Viola Amherd. Dans une interview au «SonntagsBlick», le Zougois dit avoir l’habitude de gérer des crises en tant que conseiller d'Etat et en tant qu'officier, avec aussi de l'expérience dans la conduite de l'armée. Ainsi, face aux scandales et aux difficultés de l’armée, il propose une stratégie en trois points : une vision stratégique pour la sécurité nationale, une plus grande transparence et une réorganisation structurelle du DDPS.
1) Politique de défense globale
Selon lui, la politique de défense ne peut plus être traitée isolément: « Il faut une politique de sécurité globale et l’orientation stratégique de l’armée en est le pilier principal», affirme-t-ainsi. Et de souligner la nécessité d’une coordination plus forte au sein du Conseil fédéral. Il insiste également sur la mise en œuvre rapide de la motion de Josef Dittli visant à rendre l’armée opérationnelle d’ici la fin de l’année.
2) Restaurer calme et confiance
Le deuxième point de son plan a pour objectif de restaurer «le calme et la confiance», notamment après justement le scandale de corruption chez Rua: « Il faut instaurer une plus grande transparence vis-à-vis du Parlement et du public.» Il plaide ainsi pour une enquête approfondie et une surveillance plus stricte des projets en difficulté afin de les corriger, et il envisage de réintégrer Ruag MRO au sein du DDPS.
3) Réorganiser le DDPS pour plus d’efficacité
Le troisième plan de sa stratégie : procéder à des changements structurels pour améliorer l’efficacité du département après l’avoir analysé durant les premiers mois de son mandat: «Le DDPS peut être mieux organisé, plus efficace, plus léger, plus ciblé», assure-t-il ainsi, évoquant une possible fusion ou suppression de certaines unités administratives.
Soutien à l’Ukraine et aux alliés occidentaux
Interrogé sur la situation internationale par «le SonntagsBlick», Martin Pfister a insisté sur la nécessite de soutenir l’Ukraine et l’unité des alliés occidentaux: « L’Ukraine mérite notre respect et notre aide», estime-t-il en soulignant la nécessité d’une position claire de la Suisse sur la scène diplomatique.